Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Ascension
Film de danse, « Ascension » est une construction cinématographique d’un chorégraphe – Alain Michard – sur une œuvre chorégraphique, « Aatt enen tionon », d’un autre chorégraphe – Boris Charmatz.
Film de danse, Ascension est une construction cinématographique d’un chorégraphe – Alain Michard – sur une œuvre chorégraphique, Aatt enen tionon, d’un autre chorégraphe – Boris Charmatz. La construction filmique est élaborée à partir de différents temps de captations à Belfort, Grenoble et Montpellier, permettant de voir l’installation verticale du projet chorégraphique à la fois dans des espaces intérieur et extérieur. De même, au début du film, Alain Michard a conservé la musique de PJ Harvey, diffusée durant l’entrée des spectateurs et qui s’achève au début de la pièce, pour donner place aux sons des corps. Alain Michard propose ensuite des incursions vocales, déconstructions sonores du titre, qui entrecroisent les séquences, avec des points de vue non accessibles, en tant que spectateur. Le film est très rythmé dans le choix du séquençage, offrant une vision singulière de ce « triple solo ».
Il est important de préciser, comme pour n’importe quelle œuvre cinématographique, que les conditions de visibilité de l’objet sont primordiales pour apprécier le travail. La version proposée ici en intégralité, mais dans un petit format, ne peut nous donner qu’une approche archivistique de l’œuvre.
Source : Boris Charmatz
Aatt enen tionon contribue aux pièces fondatrices du travail de Boris Charmatz sur les conventions de la représentation et du spectaculaire dans le champ chorégraphique. Pièce créée en 1996, elle propose une lecture verticale de la danse, à partir d’un espace à 3 étages, exposant chaque danseur à un niveau de regard différent. Le point de vue sur les corps est démultiplié, de bas en haut, du plus proche au plus éloigné. La nudité, paradoxalement surexposée par la présence des tee-shirts blancs comme seuls vêtements, questionne le spectateur sur sa présence et en problématise l’essence : la nudité surexpose-t-elle le corps dansant ou, au contraire, le rend-elle illisible, crypté par notre lecture de l’intime qui hiérarchise alors notre regard ?
Le film de Luc Riolon offre un regard construit sur ce trio ou ce « triple solo » grâce aux points de vue choisis et au rythme du film réalisé à partir des représentations données au Centre Pompidou lors du festival d’automne de 1996. Le lieu donne une dimension architecturale forte et spécifique qui est à prendre en considération à chaque représentation.
Eric Colliard était à l’origine de ce projet et l’a soutenu activement jusqu’à son décès accidentel. Ce spectacle lui est dédié.
Source : Site de Boris Charmatz
En savoir plus
http://www.borischarmatz.org/