Numeridanse is available in English.
Would you like to switch language?
Attention, contenu sensible.
Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?

Arrêtez, arrêtons, arrête

Chorégraphie
Réalisation
Année de réalisation
1997
Année de création
1997

…Si la réalité n’existait pas, la littérature, la danse, le théâtre, etc, n’existeraient pas, n’est-ce pas ? La réalité c’est surtout pour cela qu’on l’aime, son utilité. C’est d’elle qu’on part mais ça s’arrête là…

…Si la réalité n’existait pas, la littérature, la danse, le théâtre, etc, n’existeraient pas, n’est-ce pas ? La réalité c’est surtout pour cela qu’on l’aime, son utilité. C’est d’elle qu’on part mais ça s’arrête là. Une sorte de racine à la surface pour pouvoir descendre, dans nos grottes, galeries, sous-sols, labyrinthiques parfois, cul-de-sac parfois, impasses. Impasse d’ailleurs, peut-être là, ce que vous allez voir.
Mathilde se demandait « l’état intérieur d’un être c’est quoi ? » Comment faire avec ce genre de question ?
L’état intérieur d’un être ne se communique pas. Au départ elle se demandait « est-ce l’enfermement qui me fascine tellement ? » On a changé de sujet, craignant les questions des journalistes, voulant y couper court. On a changé de sujet plusieurs fois, de « mon cul sur la commode » à « arrêtez d’aboyer saloperie de chiens ». Qu’on a retenu finalement. Parce que l’état intérieur des êtres, c’est ça. L’état enfermé des êtres c’est ça : Des choses en soi et autour de soi qui aboient. Des choses qui aboient à travers soi. Qui hurlent ou qui gémissent ou qui sont là. On a pris comme sujet les choses qui sont là. Dans la tête, qu’on entend, qui sont là. Ces choses que parfois soi-même on aboie. Toutes ces phrases. Qui sont là. Dans le silence, dans la tête, qui passent, même les sourds doivent en entendre. On ne sait pas. Justement, ce qui est enfermé à l’intérieur des êtres, on ne le sait pas. Toutes ces phrases, même quand on regarde un spectacle, ou dans la nuit. Comme un chat, ça ne s’attarde pas, ça saute très vite d’une chose à une autre, ça revient obsessionnellement toujours plus ou moins aux mêmes endroits. Ça prend des arrêts. Ou pas, parfois ça ne revient pas. Comme un chat, le corps à chaque fois qui se fixe, et le regard, pour vite repartir sur une autre branche plus haute. Plus basse, ou une armoire. Sans jamais se faire mal, c’est ça… 

Source : Christine Angot . juin 1997

Chorégraphie
Réalisation
Année de réalisation
1997
Année de création
1997
Conseil artistique / Dramaturgie
Christine angot
Assistance à la chorégraphie
Herman Diephuis
Lumières
Éric Wurtz
Interprétation
Seydou Boro, Dimitri Chamblas, Herman Diephuis, Corinne Garcia, Éric Houzelot, Joël Luecht, Rita Quaglia, Eszter Salamon, Salia Sanou
Scénographie
Annie Tolleter
Son
Christophe Séchet
Production de l'œuvre chorégraphique
Festival Montpellier danse 1997, Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon Avec le soutien de Danse à Lille
Ajouter à la playlist