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Aphasiadisiac
« Aphasiadisiac » est le dernier épisode d’une trilogie qui s’inspire des conditions de la communication et de sa nature transmutable.
APHASIADISIAC / création 2008
Concept et chorégraphie Ted Stoffer
« Aphasiadisiac. » Le titre est un composé d’aphasie (l’incapacité d’exprimer ou de comprendre une pensée en paroles écrites ou verbalisées) et d’aphrodisiaque (qui stimule l’appétit sexuel). C’est de cela, je crois, que souffrent la plupart des personnes lorsqu’elles sont frappées de mutisme ou qu’elles parlent par longues phrases insignifiantes, ajoutent des mots superflus ou même créent de nouveaux mots, parce qu’elles sont en proie à l’amour. Par exemple, un aphasiadisiaque dirait « Tu connais ce filou rosé et que je veux lui faire faire un tour et prendre soin d’elle comme tu le voulais avant », mais qu’il veuille dire « Vous êtes magnifique et je vous veux tout de suite » est laissé à votre interprétation. Cette pièce parle de la politique de l’amour – la construction et la déconstruction de relations par les efforts de compréhension et de communication lorsque la nature explicite et individuelle du discours et la nature implicite et universelle du mouvement sont en question. La pièce illustre un recours aux illusions, aux séductions, aux agressions, aux revanches et réconciliations qui sont peut-être propres à toutes les relations.
Trilogie-troisième partie »Aphasiadisiac » est le dernier épisode d’une trilogie qui s’inspire des conditions de la communication et de sa nature transmutable. Le premier épisode, « I Enigma », traitait de notre communication personnelle à ses débuts, des difficultés rencontrées et des procédés employés dans la recherche d’un langage que l’on puisse faire sien – un langage que l’on n’emprunte ni à la société, ni aux parents qui nous éduquent, ni à notre entourage.Le deuxième épisode, « Dear Elizabeth,… » s’inspirait de deux événements totalement différents. La mort de ma grand-mère quand j’avais 3 mois et les événements survenus lors de la première élection du président George W. Bush.A chacune de ces occasions, je me suis demandé ce qui avait été communiqué. Que reste-t-il d’une personne une fois qu’elle est morte ? Quels sont les mécanismes de contrôle, les barrières entre propriété publique et propriété privée ? L’amour est-il public ? Votre vote est-il public ? Qu’en est-il de l’intimité ? Comment se souviendra-t-on de nous ? Comment se souvient-on de quiconque que ce soit ?L’élan de l’épisode final, « Aphasiadisiac », est inspiré par des souvenirs issus de mon enfance et des tentatives de nouer des relations : l’amour, la déception, la compréhension, le refus, l’acceptation, la perte et la redécouverte de soi.
La musiqueLa musique marie des mélodies slaves à des rythmes de bossa-nova et fusionne la cadence que confèrent les percussions au dialogue que suscitent les cuivres. Elle est composée et jouée par la troupe. Les chansons ont été arrangées par Sam Serruys et Ladislav Soukup.
Ted Stoffer, août 2008
Générique
Concept et chorégraphie : Ted Stoffer
Pièce créée et jouée par : Kristýna Lhotáková, Mieke De Groote, Pieterjan Vervondel, Ted Stoffer, Yvan Auzely – Scénographie : Annette Kurz – Dramaturgie : Ladislav Soukup – Costumes : Isabelle Lhoas – Assistance costumes : Frédéric Denis – Assistance répétitions : Sayaka Kaiwa – Lumières : Kurt Lefevre – Conseil musical : Ladislav Soukup, Sam Serruys – Soundscapes : Sam Serruys
Direction de production et de tournée : Valerie Desmet, Merel Vercoutere
Coproduction : Pallas Theatre – Elliniki Theamaton Production company (Athene), TorinoDanza, Sadler’s Wells (London), Théâtre les Tanneurs (Bruxelles) Avec le soutien de : la Ville de Gand, la Province de la Flandre-Orientale, les Autorités Flamandes
Remerciements : Koen Augustijnen
production Les Ballets C. de la B. , Maison de la Danse date du document vidéo 2008 réalisation vidéo Charles Picq Durée de l’oeuvre 1h10
Mise à jour : janvier 2012