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Although I live inside... My hair will always reach towards the sun...

Chorégraphie
Réalisation
Collection
Année de réalisation
2006
Année de création
2004

« Comment une femme blanche vivant en Afrique et une femme noire vivant en Europe mettent leur travail en commun… »

Qu’attendre de cette réflexion mise en exergue sous le titre (lui aussi à rallonge) du spectacle de Robyn Orlin et Sophiatou Kossoko ? Absolument tout et n’importe quoi ! Karaoké sur notre Johnny national, danse de strip-tease, jusqu’à la transformation des gradins en petites chutes du Niagara. Non, on ne l’y reprendra plus ! Sophiatou Kossoko a beau avoir choisi sa chorégraphe -rare privilège, force est de constater que l’entreprise n’est pas de tout repos… Entre Robyn Orlin la chorégraphe sud-africaine, qui n’aime rien tant que subvertir l’esthétique classique (le Ballet, l’Opéra…) et Sophiatou Kossoko l’interprète d’origine béninoise (dont nous avons vu le solo Tchouraï qu’elle a écrit pour Germaine Acogny durant la Biennale 2006), passée par les fourches caudines de l’académisme –fût-il contemporain, le solo vire rapidement à la franche explication. Rhabillée en girl du music hall avec perruque afro et combinaison dorée, Sophiatou Kossoko se livre à un mirifique numéro d’interprète contrariée qui se plie aux dingueries de sa boss parce qu’il le faut et qu’elle est « payée pour ça ». Elle maugrée mais s’active. Décoration des gradins de multiples piscines en plastique qu’elle arrose en évoquant les problèmes d’eau en Afrique ; invitation lancée au public de se déchausser, de se laver les pieds avant de danser comme en Afrique au bord de la rivière. En filigrane de ce morceau de bravoure, Robyn Orlin soulève la question de la liberté individuelle et développe une critique de la dictature de l’auteur. Elle se moque aussi d’elle-même, de son autorité, de son message militant, pour souhaiter à chaque interprète d’être son propre sujet. Ce que Sophiatou Kossoko réussit avec brio et une immense drôlerie. Elle entraîne dans sa folie le public pour une aventure aquatique, délirante et complètement loufoque dont on ressort le cœur léger mais les pieds mouillés !

Source : Maison de la Danse de Lyon

Chorégraphie
Réalisation
Collection
Année de réalisation
2006
Année de création
2004
Interprétation
Sophiatou Kossoko
Production de l'œuvre vidéo
Maison de la Danse de Lyon – Charles Picq, 2006
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