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Allegoria stanza [transmission 2015]
Extrait de la pièce d’Abou Lagraa remontée par le groupe Choré A Jazz Danses (Bourgoin-Jallieu), directeur artistique/responsable du groupe Patrick Martin, dans le cadre du dispositif « Danse en amateur et répertoire » (2014)
Chorégraphie Abou Lagraa
Extrait chorégraphique remonté par le groupe Choré A Jazz Danses (Bourgoin-Jallieu), directeur artistique/responsable du groupe Patrick Martin, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2014)
Le groupe
À Bourgouin-Jallieu, en Isère près de Lyon, une douzaine de femmes âgées de vingt à trente ans, constitue le groupe Choré A Jazz Danses, dont le nom indique l’option stylistique de prédilection. Les pièces habituellement interprétées sont chorégraphiées par Patrick Martin, le professeur de danse animateur de ce groupe. La tenue de la rencontre Danse en amateur et répertoire à la Maison de la Danse de Lyon en 2014, aura été l’occasion d’éveiller l’envie de se projeter dans un défi d’un autre niveau, au contact de la danse d’Abou Lagraa, bien connu dans la région. Puisqu’il s’agissait de changer d’habitudes stylistiques, le choix s’est porté sur une pièce, « Allegoria Stanza », qui était déjà elle-même hybride, mêlant hip-hop et contemporain.
Le chorégraphe
Formé au Conservatoire national supérieur de Lyon, le chorégraphe franco-algérien Abou Lagraa se revendique pleinement contemporain. Il débute professionnellement dans l’univers des ballets modernes néoclassiques, puis continue d’entretenir un goût de la grande composition fluide, aux accents parfois orientalisants. Il crée sa compagnie La Baraka en 1997, fidèlement soutenue par la scène nationale Les Gémeaux de Sceaux et la Maison de la Danse de Lyon. Il monte le Ballet contemporain d’Alger en 2009. La pièce « Allegoria Stanza », créée en 2002, aura puissamment contribué à sa reconnaissance en fusionnant les énergies de danseurs contemporains et hip-hop ; au point qu’il regrette parfois que son image s’en soit trouvée indûment déportée vers ce seul dernier style.
L’intervenant
Aux côtés de son interprète Saül Dovin, Abou Lagraa s’est personnellement impliqué avec les danseuses de Choré A Jazz Danses à un niveau non prévu. Il s’est laissé séduire par un groupe d’âge mûr, doué d’une capacité d’affirmation et d’engagement physique sans timidités juvéniles. Le tableau d’ouverture d’ « Allegoria Stanza », sur une musique de la chanteuse libanaise Fairouz, a inspiré une quête culturelle autour de la civilisation méditerranéenne. En 2002, ce tableau très rythmé, frappé au sol, travaillait à une fusion entre hip-hop et contemporain. Objet d’une double adaptation convergente, il glisse de sa composition masculine d’origine à celle exclusivement féminine d’aujourd’hui, et de la vigueur hip-hop à plus de fluidité, qui doit quelque chose au jazz.
mise à jour : mai 2016