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Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Alexandre
Cette pièce a été créée à l’origine comme un duo avec Sorour Darabi. Pour des raisons artistiques, elle a évolué en un solo où la question du même et de l’autre, de l’identité et du double sont travaillées au sein d’un même corps.
Au début, une voix : l’enregistrement d’un timbre, d’un souffle, comme l’apparition d’une altérité radicale. Au début, une langue : un rythme, un phrasé, une répétition, un sens qui se dérobe. De cette voix naît une série de questions touchant à la langue. Qu’est-ce que la danse peut faire d’une voix : tenter d’approcher le monde qu’elle transporte à la lisère du sens, ou redéployer un mouvement au creux de ses intensités, de ses frictions afin de reconstituer son propre système de sensation et d’interprétation ? Au terme d’un trajet avec les questions physiques, linguistiques ou anthropologiques soulevées par cet enregistrement portant sur un rituel de passage masculin, Pol Pi a produit une pièce – faisant de ce prénom le mot de passe d’une transformation possible. Comme dans sa précédente création, Ecce (H)omo, le matériau de départ inscrit les coordonnées d’un nouveau territoire sensible. D’abord accompagné du performeur Sorour Darabi, puis seul, Pol Pi a formé un nœud, un entrelacement où vient s’enrouler une réflexion sur la construction du même et de la différence. Entre son corps, sa voix et ses doubles imaginaires s’élabore un rituel naviguant entre le proche et le lointain, la fusion et la coupure, le rêve et la réalité, le masculin et le féminin.
Source : programme du CND