Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
50 Box
Proposition de Nicolas Floc’h pour les étudiants de la formation d’artiste chorégraphique 1 et de l’école des beaux-arts de Nantes
50 box est un atelier mené par Nicolas Floc’h avec les étudiants de la Formation d’Artiste Chorégraphique (FAC), cursus de deux ans, de l’École supérieure de danse contemporaine, et des étudiants de l’école régionale des beaux-arts de Nantes pendant deux semaines à Angers.
La performance a été présentée le 7 février 2006 au Musée Jean-Lurçat en collaboration avec les musées d’Angers et avec le soutien de l’imprimerie Setig Palussière.
Le programme de la FAC propose des sessions sous forme de projets ouverts et en lien avec d’autres arts. Des artistes sont invités à cette occasion pour amener les étudiants à traverser une expérience et à construire des propositions abouties.
Le plasticien Nicolas Floc’h propose, en clôture de sa session de travail avec les étudiants, cette performance les mettant en scène dans le cadre particulier d[u musée Jean-Lurçat à Angers].
« 50 Box est une sculpture constamment réinventée par celui ou ceux qui s’approprient son volume. Il s’agit, à l’image d’un texte ou d’une partition musicale, d’une forme à interpréter, d’une sculpture à performer. Les différents groupes de personnes qui s’approprient cet objet modulable formé de cinquante boîtes en carton montreront chacun une version élaborée sur deux semaines de travail. Les quatre versions de 50 Box seront présentées le même jour ». Nicolas Floc’h, 2006.
Source : journal du CNDC n°5 – hiver 2006.
Deux formations sont proposées par le CNDC sous la direction d’Emmanuelle Huynh (2004-2012) : la Formation d’Artiste Chorégraphique (FAC) en deux ans et la formation Essais (d’abord en un an puis deux ans).
LES ENJEUX DE L’ANNÉE
La Formation d’Artiste Chorégraphique, cursus de deux ans, a été créée pour encourager de jeunes danseurs à s’investir dans le cadre d’un contexte professionnel existant tout en gardant un point de vue critique. Ceci doit leur permettre de s’engager dans une direction spécifique à l’intérieur du champ artistique qu’ils se choisiront.
LE CURSUS
Le programme a été pensé par un groupe de travail sous la direction d’Emmanuelle Huynh, à partir de questions essentielles à tout projet de formation en danse : quelle technique et quel imaginaire du corps pour quel projet esthétique ? Quels sont nos classiques aujourd’hui ? Que travaillons-nous et comment travaillons-nous ? Quelles sont les conditions d’émergence d’un projet artistique, comment se mène un processus de création ?
Cette école s’organise ainsi autour de quatre enjeux propres à l’art contemporain :
• la réappropriation de certaines traditions techniques et savoirs faire
• le développement d’une attitude critique et autoréflexive
• l’entretien du dialogue avec les autres pratiques artistiques (notamment la musique, les arts plastiques et le cinéma)
• le goût pour l’expérimentation
Ces préoccupations sont actives dans le choix des œuvres du répertoire et des artistes intervenants, dont la démarche a nourri ou nourrit encore les forces vives de la danse contemporaine.
Le programme de la FAC s’étalant sur deux ans a été mis en place pour aider de jeunes artistes danseurs à construire la confiance nécessaire pour s’engager dans un cadre professionnel. Ces deux ans doivent leur permettre d’élaborer progressivement les conditions et les cadres de leurs futurs choix artistiques.
L’étudiant va se construire à partir de l’apprentissage réfléchi de techniques, de la transmission de pièces du répertoire, de l’apprentissage de l’analyse du mouvement dansé, de chantiers (ateliers chorégraphiques à partir des notions importantes), et par un travail de composition. La formation entend ainsi conduire les étudiants à développer leur propre projet d’interprète.
Les étudiants de la promotion 2007/2009 ont pu faire l’apprentissage de pièces d’artistes dont le travail continue de remettre en question le champ chorégraphique contemporain. La formation a impliqué un contact avec la scène lors d’ouvertures publiques et de représentations. Parmi ces expériences : Newark/Re-worked de Trisha Brown, une session butô avec le chorégraphe japonais Ko Murobushi, le duo A Vida Enorme/épisode 1 d’Emmanuelle Huynh et une création par le chorégraphe français Alain Buffard.
Les étudiants de la promotion 2009/2011 ont notamment pris part à une recréation de Le Sacre du printemps de Vaslav Nijinski par Dominique Brun, un travail avec Emmanuelle Huynh sur Bord, tentative pour corps, texte et tables et une création par le chorégraphe Faustin Linyekula. Ces expériences ont été aussi l’occasion pour eux de prendre contact avec la scène.
Le programme 2011/2013 pose les fondamentaux d’une bonne connaissance de son corps comme outil d’expression. Le cursus inclut également l’approche et l’expérimentation d’univers artistiques distincts (Marion Ballester, Sylvain Prunenec, Julie Nioche, Loïc Touzé), de même que des investigations autour de pratiques actuelles liées au répertoire et à la création. Foray forêt de Trisha Brown, sous la direction artistique de Leah Morrison et Kathleen Fisher, et un projet de création avec l’artiste brésilienne Lia Rogrigues, sont les deux pièces qui verront le jour en mai 2013 à Angers à l’occasion de Schools, rencontres internationales des écoles de danse.
À la rentrée 2009, l’étudiant de la FAC obtient à l’issue de la formation un diplôme national supérieur reconnu par l’État de niveau licence (DNSPD) et peut conjointement obtenir une licence en arts du spectacle chorégraphique délivrée par l’université Paris 8, en suivant pleinement le programme de l’école à Angers.
PROFIL DES ÉTUDIANTS
La FAC est ouverte à des candidats âgés de 18 à 24 ans, de niveau BAC+1. Chaque promotion est constituée d’étudiants de nationalités française ou étrangère. De grandes aptitudes physiques sont essentielles, de même qu’une forme de curiosité et d’inventivité pour la recherche dans le domaine chorégraphique, par une démarche à la fois individuelle et collective. À l’entrée en formation, les étudiants doivent avoir une bonne compréhension du français ainsi que des notions d’anglais.