Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
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3 poèmes inédits
Des corps forcément étrangers, déployés dans un temps élastique ponctué de détentes soudaines.
Le spectacle tente de mettre en scène la subtilité des différences de la présence au monde de 2 japonais et 3 européens, et aborde la question de l’altérité. Sur un espace réduit, divisé en deux par un rideau qui occulte une moitié au regard du public, les danseurs développent en duo ou en trio une même écriture, adaptée. Selon qu’ils se trouvent d’un côté ou de l’autre, les spectateurs n’assistent pas à la même représentation : à tout moment, qui voit les uns ne voit pas les autres, et inversement. La permanence de “l’autre côté” génère une frustration qui intensifie le présent.
“Des corps forcément étrangers, déployés dans un temps élastique ponctué de détentes soudaines, des corps porteurs d’espaces métaphoriques et aussi créateurs d’images réelles qui en provoquent d’autres, intérieures et personnelles.”
Les images ont été filmées les soirs de la répétition générale et de la première, lors du festival Danse à Aix en juillet 2001, dans la cour de l’École normale d’instituteurs. Il fait alors 14 degrés.
Naissance d’un maître
Dans sa jeune carrière, Michel Kelemenis a commis des merveilles comme 3 poèmes inédits, créés cet été au Festival de danse d’Aix-en-Provence. Une partition particulièrement belle d’eRikm ; un décor conçu avec intelligence et donnant à voir le spectacle et les danseurs sous deux angles différents selon que le public est placé d’un côté ou de l’autre de la scène ; des éclairages savants, délicats ; des interprètes remarquables, les hommes surtout, ce qui est rare : tout porte admirablement une chorégraphie subtile qui s’épanouit avec une élégance, une science jamais démentie.
Le Nouvel Observateur
Dernière mise à jour : Mars 2012