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1997 MK 13
La question, récurrente à travers les années, de la vanité de l’art, particulièrement en regard de la misère des sociétés, est le sujet de la pièce.
La question, récurrente à travers les années, de la vanité de l’art, particulièrement en regard de la misère des sociétés, est le sujet de la pièce, mettant en scène une danse qui se moque d’elle-même, où 6 danseurs-clowns au sourire glacé s’épuisent à parfaire le suspense, la fuite angoissée vers ce qui devrait se passer.
Les relations animées de ces héros modernes suffisent à motiver des séquences où l’on s’émeut de choses simples, mais pas des actes barbares qu’ils suggèrent : 1997 MK 13 n’est pas tant un regard cynique porté sur la violence du monde que le constat des carapaces qu’individuellement nous nous édifions pour en souffrir le moins possible.
Le silence de la pièce est radicalement séquencé par de brefs moments d’orchestre empruntés au compositeur polonais Wojciech Kilar, surtout connu par ses musiques de films. La danse produit des mots et autres sons qui la rapprochent parfois du dessin animé, ou d’un film muet sonorisé postérieurement.
“Un maître de l’esquisse
[…] 1997 MK 13 témoigne d’une volonté de s’exercer à l’humour sur les traces de Tom et Jerry, de cinéma d’animation plutôt que de bande dessinée : qui poursuit qui dans la danse où chacun est à la fois chat et souris ? Humour mélancolique et désenchanté, car n’éludant pas la gaucherie délibérée. Au-delà des certitudes faciles, Kelemenis se pose comme le chorégraphe de l’essai, plus attentif à l’émotion de l’instant qu’à la stabilité des ensembles, au trait fugitif, qu’à la couleur qui demeure.”
Les saisons de la danse – Bernard Raffali
Dernière mise à jour : Mars 2012