Hideyuki Yano
Né à Tokyo en 1943, Hideyuki Yano part aux États-Unis en 1961 pour suivre des études littéraires, puis revient au Japon et s’intéresse au théâtre nô. En 1969, il crée ses premiers spectacles qui réunissent sur scène comédiens, danseurs et musiciens. Il s’installe à Paris en 1973 et fonde trois ans plus tard le groupe Ma Danse Rituel Théâtre, dont feront notamment partie Elsa Wolliaston, Lila Greene, Sidonie Rochon, Mark Tompkins, Karine Saporta et François Verret. Ses créations explorent les limites de la danse, aux frontières du théâtre et de la musique et sa figure – aujourd’hui en partie effacée et, à la fois, mythifiée – va occuper une place très particulière au sein de la nouvelle danse française.
Tandis que parallèlement le public européen découvre le butô, de l’œuvre d’Hideyuki Yano se dégage l’idée que la danse est l’expression, non pas d’une technique, mais d’un état intérieur où la sensation et le désir sont au premier plan. L’artiste suscite ainsi des univers plastiques au pouvoir magnétique, notamment avec « Géo-chorégraphie » (1977), « Hana-Cristal fleur » (1979), «Au puits de l’épervier» (1983) ou le triptyque «Salomé» d’après Oscar Wilde (1986).
En 1986, H. Yano devient directeur du Centre chorégraphique national de Besançon- Franche-Comté. Il décède à Paris en 1988.
(Source : document de présentation des fonds d’archives et collections particulières, CND, 2010)
Dernière mise à jour : janvier 2013