Numeridanse is available in English.
Would you like to switch language?

Carmelita Siwa s’oriente très jeune vers la danse urbaine. A 17 ans, elle intègre le groupe Dance or Die (DOD) pendant deux ans et collabore avec les groupes K-Letas, Bloodmighty. Tout en poursuivant ses études en communication des entreprises et gestion de projets, elle participe à des compétitions et réalise des chorégraphies pour des clips vidéo. Au début des années 2010, elle découvre la danse contemporaine grâce aux danseurs ivoiriens de la compagnie Jasp, exilée au Bénin. Elle suit l’enseignement des Béninois Awoulath Alougbin, Koffi Kôkô, Richard Adossou, Marcel Gbeffa et du Français Pierre Doussaint, qui donne régulièrement des stages à Cotonou. Souhaitant s’engager dans la voie de la professionnalisation, elle part en 2015 à l’Ecole des Sables, au Sénégal, dont elle sort diplômée en 2017. Elle valide également une formation en « Art de l’Enseignement» complétée à la Termitière, Centre chorégraphique de Ouagadougou (Burkina Faso). Entre temps, elle est interprète dans Issewo, de Richard Adossou, présenté lors du festival « Dansons Maintenant ! », à Cotonou, en 2012. Elle participe aussi à Souvenirs de la rue Princesse, un projet chorégraphique dans l’espace public porté par Salia Sanou qui réunit une cinquantaine de danseurs sur une place de Cotonou.

En 2017, Carmelita Siwa crée son premier solo, Entre être et ne pas être, joué à l’Institut Français de Cotonou, à l’Ecole Internationale de Théâtre du Bénin, à Artistik Africa (Cotonou) et aux Rencontres Chorégraphiques d’Abidjan et plus récemment, au FESIDAL de Libreville (Juillet 2023). Avec ce solo, elle sera sélectionnée en 2019 au concours « Africa Simply the Best », organisé par Serge Aimé Coulibaly, à Bobo Dioulasso. La même année, elle intègre le groupe des 38 danseurs africains qui reprennent Le Sacre du Printemps de Pina Bausch (Fondation Pina Bausch, Ecole des Sables, Sadlers’well). La première qui devait avoir lieu en mars 2020 est annulée en raison des restrictions gouvernementales liées l’épidémie de Covid mais le spectacle tournera à partir de 2021 dans le monde entier.

En 2020, Carmelita Siwa qui a crée et dirige la compagnie Arts Ca’Danser, signe Gbé miton (« notre voix » en langue Fon), pièce pour 4 interprètes, dont elle-même, dans laquelle elle évoque la difficulté du métier de danseur en Afrique, en particulier pour les femmes.

Lauréate avec Kadidja Tiémanta du programme Gninini, résidence de recherche artistique au Don Sen Folo-Lab 2021, elle co-chorégraphie (In)Secure présenté en Novembre 2021 à l’Institut Français de Cotonou. Fin 2021, le duo intègre la pièce de Salia Sanou, Demoiselles d’Afrique qui tournera en France jusqu’en 2022. Sélectionnée pour représenter le Bénin aux Jeux de la Francophonie, en août 2023, à Kinshasa (République Démocratique du Congo), sa pièce Gbé miton a remporté la médaille de bronze au concours culturel, section danse de création.

Sources : Programme du spectacle, Interviews par Anne Décoret-Ahiha, les 7 Janvier et 11 Juin 2021, à Cotonou. 

Ajouter à la playlist