Salia Sanou
1992 Initié aux rites et traditions bobo, il est formé à la danse africaine par Drissa Sanon, Alasane Congo, Irène Tassembedo et Germaine Acogny , Salia Sanou rencontre Seydou Boro à l’Union Nationale des Ensembles Dramatiques de Ouagadougou.
En 1993, Salia Sanou a 24 ans quand il rencontre Mathilde Monnier et retrouve Seydou Boro au Centre Chorégraphique National de Montpellier. Suivront les créations « Pour Antigone », « Nuit », « Arrêtez, arrêtons, arrête », « Les lieux de là », « Allitérations ». Parallèlement, il chorégraphie « L’héritage ».
Forts de ce premier succès et de leur parcours commun au sein de la compagnie Mathilde Monnier, Salia et Seydou décident d’explorer ensemble une danse contemporaine africaine, loin des stéréotypes exotiques et folkloriques. Ils fondent en 1995 la compagnie Salia ni Seydou et créent leur première œuvre « Le siècle des fous », puis « Fignito, l’oeil troué » (1997), « Taagalà, le voyageur » (2000). Il chorégraphie « Kupupura » (2001) pour la compagnie Tumbuka Dance du Ballet National du Mozambique. Entouré de Seydou Boro et de Ousséni Sako, il chorégraphie « Weeleni, l’appel » (2002), une des pièces les plus intimistes de la compagnie.
De 2001 à 2006, Salia Sanou est directeur artistique des Rencontres Chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan indien. Avec Seydou Boro, ils invitent en 2006 le compositeur multi-instrumentiste français Jean-Pierre Drouet à les rejoindre pour une collaboration inédite avec l’ensemble instrumental Ars Nov, et créent ensemble « Un Pas de Côté » à la Biennale de la Danse de Lyon.
2006 Salia Sanou et Seydou Boro fondent et dirigent le Centre de Développement Chorégraphique La Termitière de Ouagadougou au Burkina Faso. Ils dirigent la biennale Dialogue de Corps à Ouagadougou.
En 2011, Salia Sanou et Seydou Boro décident de reprendre chacun leur route, tout en gardant la direction artistique commune de La Termitière à Ouagadougou. Il crée « Au-delà des frontières » (2012), « Doubaley ou le miroir » (2013), « Clameurs des arènes » (2014) et « Du désir d’horizons » (2016).
Impliqué, engagé, Salia Sanou cultive l’art du mouvement, du déplacement dans un élan et une dynamique qui permettent avec ses créations de mieux appréhender l’état du monde. Au fil de ses créations, il s’attache à partager avec le public les sources de son écriture chorégraphique, à éclairer la scène d’un geste artistique engagé tout en donnant à voir la force, la poésie et la musicalité d’une Afrique en marche. Salia Sanou va créer une oeuvre engagée, proche du réel et des soubresauts de notre temps.
Source : Site de Salia Sanou
En savoir plus : saliasanou.net