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Originaire de Lifou par sa mère et de Guadeloupe par son père, c’est sur  le tard que ce Calédonien découvre la danse. Adolescent introverti, il choisit le hip-hop, un moyen « de s’ouvrir aux autres » et « de prendre confiance en lui ». Et déjà, le métis Kanak constate que l’art favorise le lien social. Au lycée des îles à Lifou, celui que l’on surnomme Dosh se consacre pleinement à la danse. (…) 

La danse prend de plus en plus de place dans sa vie. Avec son groupe Jesus Impact, celui qui a grandi entre Ducos et Lifou multiplie les représentations dans les quartiers et même jusqu’en Nouvelle-Zélande et à Fidji. Au bout de deux ans, le  métis Kanak fait le bilan de ces années post lycée. C’est là que l’idée  de devenir danseur professionnel s’impose. « J’ai pris le temps de  me poser les bonnes questions. J’étais doué pour la danse, j’aimais ça, pourquoi ne pas en faire mon métier ? » Donatien décide de se  donner les moyens de mener à bien son projet. En compagnie de son ami Maky, lui aussi danseur en devenir, le jeune homme fait des recherches  sur les formations proposées avant d’arrêter son choix sur la Manufacture d’Aurillac. Cette école propose un diplôme d’État de professeur de danse et chorégraphe interprète. Retenu après avoir passé des auditions vidéo, le Calédonien part avec une idée bien en tête : revenir au pays avec quelque chose à transmettre, à donner. « Ma motivation est de montrer la voie aux jeunes talents qui se cherchent, qui ne savent pas comment se valoriser. »

Après l’obtention d’une bourse étudiant artistique de la province Sud, Donatien s’installe dans le sud de la France en août 2016. Le rythme  intense et les compétences techniques demandées – « en année de prépa, j’ai découvert pour la première fois la barre au sol, la danse contemporaine… » – ne l’effraient pas. Il redouble d’efforts tout en continuant de faire du hip-hop. « J’ai participé à plusieurs événements urbains. Un bon moyen de t’enrichir, de t’ouvrir à de nouveaux univers. » En  deuxième année actuellement, l’étudiant cherche à acquérir de  l’expérience. Une fois diplômé, Donatien aimerait travailler en  compagnie, « devenir autonome » avant de rentrer en Nouvelle-Calédonie. Là-bas, l’artiste en devenir souhaite avoir cette double casquette de chorégraphe et de professeur de danse. Surtout, il espère avoir un rôle à jouer auprès des jeunes du pays. « Je pense que l’art permet aux jeunes de s’émanciper, de se mobiliser, de s’en sortir. »

Source : Francetvinfo.fr

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