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Le danseur, chorégraphe et pédagogue Dominique  Petit, né en France en 1950, découvre la danse à dix-neuf ans auprès de  Kilina Crémona. Il part se former à New-York de 1970 à 1974 où il  rencontre le chorégraphe Paul Sanasardo, qui lui enseigne la technique  de la “modern dance” américaine et l’intègre comme danseur de sa  compagnie. De retour en France, Dominique Petit va compléter sa  formation auprès de Carolyn Carlson. Elle est alors en train de  constituer le GRTOP (Groupe de recherche théâtrale de l’Opéra de Paris)  et engage le jeune danseur dans la troupe. Il participe ainsi à toutes  les créations du groupe de 1975 à 1980. Il tire notamment de cette  expérience “la découverte et l’approfondissement du travail  d’improvisation et de composition chorégraphiques” (voir la biographie  écrite par Nadine Raso présente dans le fonds à la cote PETI 98). 

Dominique  Petit crée un premier solo en 1979, “Variations”, sur une invitation du  Ballet de Poche (Grenoble), puis, après la dissolution du GRTOP en 1980  (Carolyn Carlson part à Venise), il multiplie les collaborations et  travaille avec Caroline Marcadé (il co-dirige avec elle le Studio des  quatre temps à La Défense et interprète par exemple avec elle le duo  “Pierre Robert”), Régine Chopinot ou encore François Verret. 

Il  fonde par ailleurs sa propre compagnie à la fin de l’année 1980, au  sein de laquelle il va créer une vingtaine de pièces dont un premier  solo, « Igor Urstark » (création au Festival d’Avignon en 1981),  accompagné par Barre Phillips (qui collaborera également à la pièce  suivante « Amarante flagrante radio show » en 1981). D’autres  collaborations musicales suivront notamment avec le saxophoniste Steve  Lacy et le compositeur Denis Levaillant. Il collabore surtout de façon  privilégiée avec sa compagne, la danseuse et chorégraphe Anne Carrié, la  compagnie alternant les créations de l’un et de l’autre. Ils  co-écrivent certaines pièces tel leur duo « Jade » (1984) qui leur  apporte une véritable reconnaissance. La pièce de Dominique Petit pour  six interprètes masculins intitulée “Les Tournesols”, créée en 1988,  connaît un succès international et donne lieu à une adaptation  cinématographique de Claude Val en 1991. 

La  compagnie effectue de nombreuses tournées en France et à l’étranger,  notamment dans plus de quinze pays d’Amérique latine, dont la culture va  inspirer les dernières pièces créées par le chorégraphe, comme son solo  “A Portabales” créé en 1995, sur les musiques du chanteur cubain du  même nom, ou encore “Salsita” (1996), pièce chorégraphiée sur des  rythmes de salsa. 

A partir de 1996, Dominique  Petit se consacre entièrement à l’enseignement, devenant coordinateur  des études et répétiteur du répertoire du CNDC d’Angers jusqu’en 2000.  Cette activité pédagogique est loin d’être une nouveauté pour le danseur  : déjà professeur permanent au CNDC d’Angers entre 1984 et 1987, il  obtient le diplôme du certificat d’aptitude aux fonctions de professeur  de danse en 1989. Il met ensuite en place un programme de formation  continue pour les danseurs de 1994 à 1997 en partenariat avec l’ARCAMC  des Pays-de-Loire, le CNDC L’Esquisse et la Scène nationale du Manège  (La Roche-sur-Yon). Parmi de nombreuses autres expériences pédagogiques,  Dominique Petit est nommé par le ministère de la Culture pour des  missions pédagogiques au Chili, au Pérou et en Bolivie. Enfin il est  nommé professeur de danse contemporaine à l’ENMDAD de La Roche-sur-Yon  en 2000 et y enseigne jusqu’en 2015. 

Dominique  Petit est sollicité par ailleurs comme interprète, dansant par exemple  en 2000 pour Régis Obadia ou en 2009 pour Daniel Dobbels, jusqu’en 2019  où il tient un rôle important dans « Outwitting the Devil » d’Akram  Khan. 

Il crée en mars 2020, en plein confinement  de la population suite à l’épidémie de la Covid-19, une pièce  chorégraphique filmée intitulée “La der’ des der’”, solo inspiré par les  propos du Président de la République annonçant la “guerre” contre le  coronavirus.

Source : Centre national de la danse

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