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Kazuo Ohno est l’un des grands pionniers du butô, une forme de danse  japonaise d’avant-garde. Il est aussi un soliste légendaire. 

Né dans une région rurale du nord du Japon, il a enseigné l’éducation  physique à l’école secondaire de Yokohama pendant quarante-six ans,  jusqu’à sa retraite en 1980. Au milieu des années 1930, il a entrepris  d’étudier la danse moderne dans le but d’introduire la danse dans son  programme d’éducation physique. L’un de ses professeurs, Takaya Eguchi,  avait étudié auprès de la chorégraphe expressionniste allemande Mary Wigman. L’expressionnisme a fourni à M. Ohno les bases de son art chorégraphique. 

Il a donné son premier récital en solo en 1949. Après avoir développé  le butô avec Tatsumi Hijikata de 1956 à 1968, il a adouci son style  chorégraphique tout en continuant d’affiner ses dons de soliste. Il  s’est produit à l’occasion avec son fils, Yoshito Ohno. 

Admiring La Argentina  (1977), son œuvre emblématique, lui a  été inspirée par La Argentina, célèbre danseuse espagnole qu’il avait  vue sur scène en 1929. Ce solo est réglé, comme à l’habitude, sur une  partition mixte combinant flamenco, Bach et castagnettes argentines, et  utilise un vocabulaire d’une simplicité trompeuse. 

Il a continué à se produire à plus de quatre-vingt-dix ans, son corps  affaibli et usé généralement drapé dans une robe féminine et son visage  peint en blanc. À première vue, on aurait pu le prendre pour un  travesti ; mais le sérieux de ses intentions, sa sensibilité et son  merveilleux sens du théâtre ont été universellement acclamés. Il reste  un professeur inspirant et apprécié, qui débute ses classes par des  considérations philosophiques. 

Kazuo Ohno est apparu dans de nombreux films, notamment Le Portrait de M. O (1969), premier volet d’une trilogie réalisée par Chiaki Nagano, et Kazuo Ohno: I Dance into the Light  (2004), une réalisation de Peter Semple. 

Source : Artsvivants.ca

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