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Jan Martens (°1984, Belgique) a étudié à l’Académie de danse Fontys à Tilburg aux Pays-Bas et a achevé sa formation de danse en 2006 au Conservatoire royal d’Anvers (École supérieure Artesis). Depuis 2010, il crée sa propre œuvre chorégraphique qui, chemin faisant, est portée à la scène avec une régularité croissante devant des publics nationaux et internationaux.

L’œuvre de Jan Martens se nourrit de la conviction que chaque corps est en mesure de communiquer et a quelque chose à raconter. La communication directe se traduit par une forme transparente. Son œuvre est comme une retraite où la notion du temps redevient tangible et qui offre de la latitude à l’observation, l’émotion et la réflexion. Pour atteindre cet objectif, il ne conçoit pas tant son propre vocabulaire gestuel, mais travaille et réutilise des idiolectes existants dans un contexte différent afin de permettre à de nouvelles idées d’émerger. Dans chaque nouvelle œuvre, il tente de redessiner la relation entre public et performeur.

Le premier spectacle de Jan Martens, I CAN RIDE A HORSE WHILST JUGGLING SO MARRY ME (2010), brossait le portrait d’une génération de jeunes femmes dans une société dominée par les réseaux sociaux. Ensuite, il a réalisé deux duos à Frascati à Amsterdam : A SMALL GUIDE ON HOW TO TREAT YOUR LIFETIME COMPANION (2011), sélectionné par la plate-forme Aerowaves en 2011 et SWEAT BABY SWEAT (2011), sélectionné par les festivals Dansdagen 2012 et Circuit X 2013. Ensuite, il a créé trois productions sur la beauté non conventionnelle avec des performeurs dont les corps ne répondent pas aux critères habituels de la danse contemporaine : BIS (2012) pour Truus Bronkhorst alors âgé de 62 ans, LA BÊTE (2013) pour la jeune actrice Joke Emmers, et VICTOR (2013), un duo pour un garçon et un adulte que Jan Martens a créé en collaboration avec le metteur en scène Peter Seynaeve.

En 2014, Jan Martens a choisi le saut comme un mouvement central du spectacle de groupe THE DOG DAYS ARE OVER (2014) qui a été sélectionné Het Theaterfestival Vlaanderen. Le spectacle est toujours en tournée, de même que le solo ODE TO THE ATTEMPT (2014) et le projet THE COMMON PEOPLE (2016), un spectacle qui est à la fois une expérience sociale et un atelier créé en collaboration avec le metteur en scène Lukas Dhont. En 2017, Jan Martens crée RULE OF THREE, une collaboration avec l’artiste acousticien états-unien NAH. Dans PASSING THE BECHDEL TEST (2018), Jan Martens choisit résolument d’utiliser uniquement la parole et les 13 jeunes de fABULEUS s’emparent des mots d’un grand éventail d’écrivaines et de penseures pour aborder des thèmes comme les stéréotypes et le féminisme. Début 2019, lostmovements a eu sa première. Les cheminements artistiques des danseurs et chorégraphes Marc Vanrunxt et Jan Martens se sont régulièrement croisés par le passé et se retrouvent sur un solo pour Jan Martens. Marc Vanrunxt était déjà présent au début des années quatre-vingt, aux prémices de la nouvelle vague de la danse flamande.

En 20/21, Martens se concentre sur la première de any attempt will end in crushed bodies and shattered bones (première le 18 juillet 2021 au Festival d’Avignon). Une pièce de groupe pour dix-sept danseurs âgés de 16 à 69 ans. Il travaille également sur le solo ELISABETH GETS HER WAY qu’il dansera lui-même (première le 12 juillet 2021 au Julidans, Amsterdam).

Depuis 2022, Jan Martens combine son rôle de codirecteur artistique chez GRIP avec celui d’artiste associé à l’Opera Ballet Vlaanderen. Avec FUTUR PROCHE, il a créé un spectacle sur l’avenir imminent avec quinze danseur·euse·s de l’OBV, deux enfants et la claveciniste Goska Isphording. La production a été présentée en première mondiale le 19 juillet 2022 à la Cour d’honneur du Festival d’Avignon.
Dans le cadre du programme MARTENS / THE KEERSMAEKER / BROWN, Jan a créé GRACIELA QUINTET sur une musique de Graciela Paraskevaídis et a retravaillé une section de son solo ELISABETH GETS HER WAY en musique de Stephen Montague à ON SPEED en mai-juin 2024.

Le 21 mars 2024, VOICE NOISE est présenté pour la première fois à DE SINGEL à Anvers, avec un mélange éclectique de pièces musicales oubliées des 100 dernières années, dans lesquelles la voix de femmes occupe une place centrale. Ensemble, six danseur·euse·s réunissent les deux thèmes majeurs du langage chorégraphique de Martens : son obsession pour les nombres, la géométrie et les schémas, d’une part, et son amour pour le langage corporel unique de chaque danseur, d’autre part.

Jan Martens a remporté le prix Prins Bernard du Fonds culturel néerlandais du Nord-Brabant en 2013 et le prestigieux prix Charlotte Köhler en 2015.

Il est artiste associé chez DE SINGEL Anvers, La Comédie scène nationale de Clermont-Ferrand, Opera Ballet Vlaanderen, Maison de la danse Lyon et Biennale de la danse Lyon.

(Jan Martens est l’un.e des quatre directeurs artistiques de l’organisation de danse GRIP, avec les chorégraphes Femke Gyselinck, Cherish Menzo et Steven Michel.)

Source : GRIP

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