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Né en 1932, il reçoit sa formation à l’École de danse de l’Opéra national de Paris et à l’extérieur (notamment avec Gustave Ricaux, Carlotta Zambelli et Liubov Egorova). Entré dans le corps de ballet en 1946, il est nommé Premier danseur en 1951. L’une de ses premières chorégraphies, La Nuit est une sorcière, sur une musique de Sydney Bechet, est primée par la télévision belge (1954). Décidé à continuer de créer, il démissionnera de l’Opéra pour fonder Les Ballets de la Tour Eiffel. Directeur des Ballets des Jeunesses Musicales de France en 1963, il y réalise plusieurs créations dont La Voix en collaboration avec Édith Piaf. Il retrouve en 1968, les documents sur La Sylphide de Philippe Taglioni (1832) qui lui permettent de remonter l’œuvre. Réalisée d’abord pour la télévision (1971), La Sylphide sera reprise à l’Opéra Garnier (1972) avec les créateurs de 1971, Ghislaine Thesmar et Michaël Denard, puis à travers le monde : Tokyo, Buenos Aires, Prague, Rome, Helsinki, Rio de Janeiro, à la Scala de Milan, au Ballet de Canton…

Devenu le spécialiste des reconstitutions du répertoire romantique, il remonte Coppélia et le « Pas de six » de la Vivandière (Arthur Saint-Léon), le « Pas de deux » du Papillon (Marie Taglioni), La Fille du Danube, Nathalie ou la laitière suisse, La Gitana, L’Ombre, Le Lac des fées (Philippe Taglioni), Marco Spada (Joseph Mazilier), Giselle (Jean Coralli et Jules Perrot), Ondine (Perrot), Le Lac des cygnes (Petipa, Ivanov), La Fille du pharaon (Petipa), Paquita (Mazilier, Petipa)…, ainsi que des œuvres de Mikhaïl Fokine : Danses Polovtsiennes du Prince Igor, L’Oiseau de feu, Le Spectre de la Rose, etc. 

En 1985, il est avec Ghislaine Thesmar, co-directeur des nouveaux Ballets Monte-Carlo, puis de 1991 à 1999, directeur artistique du Ballet national de Nancy et de Lorraine. Depuis 2000, il s’est consacré à la reprise de ses différentes œuvres par plusieurs des principaux théâtres mondiaux, ainsi qu’à la création de nouveaux ballets. En 2021, avec le grand ballet narratif Le Rouge et le Noir d’après le roman éponyme de Stendhal, il signe sa dernière œuvre pour le Ballet de l’Opéra national de Paris. 

Commandeur des Arts et des Lettres, il reçoit pour honorer l’ensemble de sa carrière le Benois de la danse en 2012. Pierre Lacotte est décédé en avril 2023 à l’âge de 91 ans. 

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