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Le chorégraphe américain Trajal Harrell a acquis une reconnaissance mondiale avec sa série d’œuvres Twenty Looks ou Paris is Burning at the Judson Church et est aujourd’hui un invité régulier du circuit international de la danse et des arts visuels. Le style unique de ses œuvres résulte non seulement de la manière inhabituelle avec laquelle il combine des langages de danse d’apparence très éloignés les uns des autres, tels que le voguing, la danse postmoderne et le butoh, mais aussi et surtout de la fragilité et de l’humour qui imprègnent toutes ses œuvres. Esthétiquement, ses pièces sont toujours un hommage aux personnes qui se tiennent sur scène.
Il les habille de tissus soigneusement sélectionnés, s’inspire largement de l’évolution de la haute couture (qu’il utilise parfois directement sur scène), et sa gestuelle très personnelle fait de ses interprètes des êtres singuliers et autonomes. Il interprète d’ailleurs lui-même la plupart de ses pièces.
Ces dernières années, son travail n’a pas seulement été adopté au sein du monde des arts visuels ; il a également mis en scène une succession de pièces puissantes pour le théâtre.
Il nous est possible de citer, entre autres, son travail sur Antigone de Sophocle, l’adaptation libre faite de Romeo and Juliet de Shakespeare et, avec Maggie The Cat ou encore le regard nouveau posé sur Cat on a Hot Tin Roof de Tennessee Williams. Depuis 2019, Trajal Harrell est directeur du Schauspielhaus Zürich, où il dirige une compagnie de danse, le Schauspielhaus Zürich Dance Ensemble. Avec cette compagnie, il a mis en scène The Köln Concert, Monkey off My Back or the Cat’s Me et Deathbed à Zürich.

Source : Maison de la danse

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