Numeridanse is available in English.
Would you like to switch language?

Son amour pour la danse, Maky, de son nom de scène, le tient de sa mère. «  Elle dansait le cap mais en mélangeant les styles, en créant ses  propres chorégraphies. Elle m’a donné l’envie de danser, de vivre ça. »  Le gamin de Ducos débute ainsi à 5- 6 ans en s’entraînant avec des  copains du quartier. Plus qu’un passe-temps, le Kanak sent que c’est une  véritable passion. « C’était dans mes gènes, j’avais le rythme. » A 8 ans, l’enfant se tourne vers le hip-hop. « N’ayant  pas grandi en tribu, je ne m’identifiais pas complètement à la danse  traditionnelle, le hip-hop reflétait ce que je vivais au quartier. » De battles en battles, le petit garçon s’entraîne toujours plus. Trois ans plus tard, c’est au krump qu’il s’essaye. Lorenzo s’épanouit totalement dans cette nouvelle discipline. « J’y ai retrouvé l’esprit guerrier des danses traditionnelles kanak. »

A 15 ans, ce fervent chrétien intègre le groupe des United Krumpers avant de monter le sien, Jesus Impact. Alors que la danse prend de plus en plus de place dans sa vie, l’adolescent s’interroge sur son avenir. Il obtient en 2014 un bac pro hygiène et environnement mais dans l’idée de devenir danseur professionnel. Bachelier, il se concentre sur son projet. « Je voulais découvrir d’autres danses, m’ouvrir au monde. »  Si l’école de danse La Manufacture Aurillac lui tape dans l’œil, le  jeune homme enchaîne d’abord les petits boulots pour poursuivre son  rêve. En 2016, il auditionne pour cette école et est reçu. Lorenzo  reçoit dans le même temps une bourse artistique de la Province sud. En septembre de la même année, il débute sa scolarité en intégrant la classe prépa de l’école, gonflé à bloc. « J’étais tout feu, tout flamme. Je dansais même sur des danses que je ne connaissais pas. » Son investissement paye. La directrice de l’établissement lui propose de travailler dans sa compagnie Vendetta Mathea.

L’étudiant poursuit sur sa lancée, décidé à ne pas rater sa chance. « En  dehors des cours, je passais ma vie à m’entraîner. Quand je suis arrivé  en France, je me suis dit qu’il fallait que je donne tout, que je n’ai  pas peur. » L’année suivante, l’étudiant en première année se voit  proposer un poste d’enseignant au sein de La Manufacture Aurillac.  L’occasion pour le Kanak de mettre à l’honneur sa culture. L’artiste  propose un style expérimental, mélange de cap et de danses contemporaines.

Source : Francetvinfo.fr

Ajouter à la playlist