Makau Foster Delcuvellerie
Makau Foster Delcuvellerie passa sa prime jeunesse sur l’atoll de Hao, élevée comme c’était la tradition par ses grands-parents, des gens simples qui vivaient comme leurs parents et les parents de leurs parents, au rythme lancinant des îles et vivaient de la pêche et de la cueillette. Puis, fut le temps du collège et on l’envoya étudier à Hawaï.
Lorsqu’on aborde avec elle cette période de sa vie, elle se souvient de ceux qui lui ont tout appris. Des Paumotu (habitants des îles de l’archipel des Tuamotu), des Polynésiens vivants depuis de longues années à Hawaï et qui, tout imprégné de leur culture originelle, enseignaient aux jeunes Hawaïens les traditions anciennes de l’Océanie. Cet enseignement, dur, contraignant pour de jeunes adolescents de l’American way of life, elle s’en souvient, et en parle avec émotion. Elle se souvient des douleurs, des longues séances d’échauffement, où le corps prend la parole et raconte des histoires. Elle n’a pas appris dans les livres, mais dans la tradition orale, celle qui permit à des générations de préserver leurs savoirs ancestraux.
« A 16 ans, je dansais sur les grandes scènes du Polynesian Cultural Center à Hawaii. Pendant des années, j’ai sillonné le monde pour y danser, puis finalement je suis revenu à Tahiti où j’ai achevé ma formation avec Coco Hotahota, chorégraphe du groupe Temaeva qui m’a permis de faire le point sur ma culture océanienne. Puis, je me suis lancé et ai enseigné le ori tahiti et créé la compagnie Tamariki Poerani en 1999. »
Depuis la compagnie a monté plusieurs spectacles : « Munanui » (1999), « Merehenua » (2001), « Te ariki Tuohea » (2003), « Mokorea » (2004) et « Mono’i » (2009). Les chorégraphies de Makau Foster Delcuvellerie ont été reprises par des compagnies de ori Tahiti au Japon, au Mexique et aux Etats-Unis.
Source : Site de la cie Tamariki Poerani
En savoir plus : tamarikipoerani.com