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Frédéric Flamand fonde en 1973 le groupe Plan K : il y interroge le statut et la représentation du corps humain en intégrant au spectacle vivant les arts plastiques et les techniques de l’audiovisuel.

Plan K développe d’emblée ses activités à l’échelle internationale et la reconnaissance dont il bénéficie à l’étranger lui permet d’asseoir sa position. Convaincu de l’importance pour une compagnie d’être attachée à un lieu qui permet les rencontres, Frédéric Flamand ouvre à Bruxelles en 1979 un centre multi-arts dans une ancienne raffinerie de sucre. Là sont accueillis des artistes issus de différentes disciplines tels Bob Wilson, William Burroughs, Charlemagne Palestine, Steve Lacy, Pierre Droulers, Philippe Decouflé, Marie Chouinard, Michael Galasso, Thomas Schütte, Joy Division, Eurythmics, etc… La Raffinerie est également un lieu de travail où s’installe à un niveau international un dialogue entre la danse, les arts plastiques, la musique, les arts audiovisuels, prolongeant ainsi la vocation initiale de Plan K.

Frédéric Flamand rencontre en 1987 l’artiste vénitien Fabrizio Plessi. Il développera avec celui-ci une trilogie qui aborde la problématique de la technologie envisagée à trois époques différentes : « La Chute d’Icare » (1989) envisage la Renaissance et les techniques artisanales. La création d’Icare à La Monnaie renforcera la présence de Frédéric Flamand sur les grandes scènes internationales.

Suivront ensuite « Titanic » (1992) qui parle de la révolution industrielle lourde du début du XXe siècle, et « Ex Machina » (1994) qui évoque la fin du XXe siècle et la prolifération des technologies de l’image et de la communication.

En 1991, Frédéric Flamand est nommé directeur artistique du Ballet Royal de Wallonie, une compagnie néoclassique qu’il rebaptise Charleroi/Danses, Centre chorégraphique de la Communauté française de Belgique.

En 1996, Frédéric Flamand entame sa réflexion sur les rapports de la danse et de l’architecture, tous deux arts de la structuration de l’espace. Pour le spectacle « Moving Target », il choisit de travailler avec les architectes new-yorkais Elisabeth Diller et Ricardo Scofidio en s’inspirant des Carnets non censurés de Vaslav Nijinski, l’un des premiers danseurs classiques à jeter des ponts vers la danse contemporaine.

Suit la création des spectacles « E.J.M. 1 » et « E.J.M. 2 » à partir des travaux de Eadward James Muybridge et Etienne Jules Marey, toujours en collaboration avec Elisabeth Diller et Ricardo Scofidio. « E.J.M. 2 » est réalisé pour le Ballet de l’Opéra National de Lyon, « E.J.M. 1 » pour la Compagnie Charleroi/Danses – Plan K. 

En 2000, Frédéric Flamand crée « Metapolis » avec l’architecte irako-britannique Zaha Hadid, lauréate en 2004 du Pritzker Price, équivalent pour l’architecture du Prix Nobel.

Il rencontre cette même année Jean Nouvel. Le spectacle qui résultera de leur collaboration « The Future of Work » sera vu par plus de 600.000 personnes pendant les cinq mois de sa présentation. Cette réalisation s’inscrit parfaitement dans le souci de Frédéric Flamand de gagner à l’art de la danse les publics les plus larges possibles. En 2001 il crée, en tant que prolongation de la collaboration avec l’architecte Jean Nouvel, le double spectacle « Body/Work » et « Body/Work/Leisure ». 

La Biennale de Venise lui confie la direction artistique du Premier Festival International de Danse Contemporaine de la Biennale de Venise en 2003. Il inaugurera le festival avec la création de « Silent Collisions », réalisé avec l’architecte californien Thom Mayne.

En septembre 2004, il est nommé conjointement par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Marseille et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Directeur Général du Ballet National de Marseille.

Il crée « La Cité radieuse » avec l’architecte français Dominique Perrault, « Métamorphoses » avec les célèbres designers brésiliens Humberto & Fernando Campana, « La Vérité 25X par seconde » avec l’architecte-plasticien chinois Ai Weiwei. Frédéric Flamand enrichit également le répertoire du Ballet National de Marseille en invitant des chorégraphes extérieurs comme William Forsythe, Lucinda Childs, Nacho Duato, les français Thierry Malandain, Michel Kelemenis, Olivia Grandville & Eric Oberdorff, la belge Michèle Noiret, …

Frédéric Flamand est Officier dans l’Ordre des Arts et Lettres de la République Française.

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