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Après  une formation artistique de trois ans à Mudra, école multidisciplinaire  fondée à Bruxelles par Maurice Béjart, Pierre Droulers continue sa  formation par un voyage en Pologne chez Grotowski. À Paris, il participe  aux ateliers de Robert Wilson. Un voyage à New York lui fait découvrir  le travail de la Judson Church en 1978 et le ramène à la danse après  avoir vu Steve Paxton à St Mark’s Church. Il crée un solo à Bruxelles avec Steve Lacy, saxophoniste et compositeur (Hedges, 1979). 

Après différents projets en tant que chorégraphe (Tao, avec Sheryl Sutton, 1980 – Tips avec le futur Grand Magasin, 1982 – Pieces for Nothing avec Minimal Compact, 1983 – Miserere avec Winston Tong et Sussan Deyhim, 1985 – Remains  avec Steve Lacy,1991,…) ou interprète (entre autres chez Anne Teresa  De Keersmaeker et Michèle Anne De Mey, de 1986 à 1989), il crée  un  diptyque à partir de Finnegan’s Wake de James Joyce, jouant dans ses spectacles d’une pluralité de modes : joués, dansés, parlés, “musicalisés”  (Comme si on était leurs Petits Poucets, 1991, et Jamais de l’Abîme, 1993). 

En 1995, avec Michel François, il règle le compte des objets dans la pièce Mountain/Fountain.  Cette création inaugure un nouveau cycle dans lequel la question de la  forme amorce l’abstraction et évacue la théâtralité. Il poursuite sa  collaboration sur les rêves de matières avec la plasticienne Ann  Veronica Janssens, dans la pièce suivante De l’Air et du Vent, 1996. Il alterne petites et grandes formes, ressentant la nécessité d’être plus proche de l’interprète. Petites Formes  en 1997 invite quatre interprètes, Stefan Dreher, Thomas Hauert, Tijen  Lawton et Celia Hope-Simpson à produire chacun une petite forme  parallèlement à celle que Pierre Droulers crée pour eux. Multum in Parvo, au Kunstenfestivaldesarts en 1998, réinterroge le collectif en invitant 26 danseurs. 

En 2000, Pierre Droulers monte MA  au Festival d’Automne avec Michel François, Ann Veronica Janssens et  Yuji Oshima, une exploration de la flânerie urbaine dans l’architecture  contemporaine des villes. En 2001, il reprend la scène avec Sames,  un duo avec Stefan Dreher, autour de la question du double, du même et  du différent. Pierre Droulers ouvre simultanément un lieu à Marseille,  le studio Bird, un lieu de résidences d’artistes et de migrations  nord/sud dans le site de Cap 15, qui regroupe différents ateliers  d’artistes. 

En 2003, il programme une Carte Blanche à la Balsamine à Bruxelles. Ouvert sur plusieurs lieux, moments et artistes (vélos et Scrub Color II d’Ann Veronica Janssens ; Alu de Michel François, La maison  de Jan Hoet de Koen Theys), cet événement d’un seul tenant propose un  itinéraire, une trame entre la danse, les arts plastiques et le son,  reprenant la petite forme (Parades) et la composition-improvisation de groupe (Appartement). Il crée Inouï en 2004 qui est présentée en Belgique, France et Allemagne. En 2005, il participe au projet Agora  présenté au cœur du Parc royal de Bruxelles dans le cadre du  Kunstenfestivaldesarts, qui le réunit au plasticien Simon Siegmann, au  compositeur George van Dam et à l’écrivain Jean-Michel Espitallier. 

Nommé  co-directeur artistique puis artiste associé au sein du Centre  chorégraphique de Charleroi Danses de 2005 à 2016, il développe à La  Raffinerie deux projets de programmation : le festival  pluridisciplinaire Compil d’Avril et le programme DANSEUR qui remet  l’interprète en lumière. Durant cette période, ses créations explorent  des voies plus intimes et souterraines. Flowers, pièce pour 8 danseurs, propose une recherche sur le désir. 

En 2007, il reçoit une commande du Ballet de l’Opéra de Lyon, qui donne lieu à la création de All in All. Avec Walk Talk Chalk en 2009, il s’empare des thèmes de la chute et de l’effondrement. En 2010, il reprend la pièce de l’air et du vent, présentée notamment au Théâtre de la Cité internationale de Paris. En 2013, avec un ensemble de neuf jeunes danseurs, il crée Soleils,  jouant de l’ombre et de la lumière, et des rituels carnavalesques. Pour  clore ce parcours à l’intérieur de l’institution et fêter ses quarante  ans de créations, le chorégraphe revisite en 2016 son parcours de  manière originale et transversale avec l’édition d’une publication  (« Sunday », edité par le Fonds Mercator et Charleroi Danses), qui a été  suivie d’une installation (« Dimanche ») et d’une performance en 2017.

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