Serge Aimé Coulibaly
Danseur et chorégraphe burkinabé, Serge-Aimé Coulibaly est avant tout un artiste engagé. Ses créations reflètent les questionnements qui l’animent. La jeunesse et l’espoir d‘un changement au niveau de la société voire de l’humanité sont souvent au cœur de ses œuvres chorégraphiques.
Après une formation pluri-disciplinaire au sein de la Compagnie FEEREN dirigée par Amadou Bourou, complétée par des stages auprès de metteurs en scènes et chorégraphes internationaux, Serge-Aimé intègre en 2002 la compagnie flamande des Ballets C de la B où il sera interprète des spectacles « Wolf » mis en scène par Alain Platel, puis « Tempus Fugit » de Sidi Larbi Cherkaoui.
Il crée sa compagnie – FASO DANSE THÈÂTRE – cette même année et signe son premier solo, « Minimini » avant de devenir artiste associé du Théâtre du Grand Bleu à Lille (jusqu’en 2007). Les créations suivantes de Serge-Aimé reçoivent une reconnaissance internationale : sa seconde pièce « Et demain… » est sélectionnée dans le cadre des Emergences de Lille 2004 – Capitale européenne de la culture ; « A benguer » et « Babemba » se produisent sur de prestigieux festivals en France et à l’étranger.
Le parcours artistique éclectique de Serge-Aimé l’amène également à collaborer avec de nombreux artistes. Entre autres, il travaille avec Rachael Swain, metteur en scène de la compagnie australienne MARRUGEKU, sur la recherche et la confrontation des danses aborigènes traditionnelles à la danse contemporaine qui aboutit à la création du spectacle « Burning Daylight » (2006). Ils se retrouvent ensuite pour créer « Sugar », axé sur les cultures urbaines et la place des jeunes dans la ville. Cette chorégraphie met en scène des interprètes issus du monde du hip hop (danseurs et rappeurs) ; elle est au cœur de l’événement Liverpool 2008 – Capitale européenne de la culture. Pour Les Subsistances de Lyon, Serge-Aimé réalise dans le cadre du festival Ça tchatche « J’ai perdu mon français » avec la chorégraphe et danseuse indienne Kalpana Raghuraman, une pièce qui explore les thèmes du pouvoir, de la rencontre, de la langue et des rapports de force.
En 2011 création de « kohkuma 7°Sud » avec sa compagnie Faso Danse Théâtre. Une exploration en danse, musique et animations vidéo sur notre lutte intérieure, 7 nos violences étouffées, un voyage poétique et chorégraphique au travers de personnalités cachées que l’on rencontre dans leurs formes brutes. En 2012 il danse en duo avec Farid Berki pour « A l’ombre des gazelles » (coproduction FDT / Melting Spot), chorégraphie un solo pour Julie Dossavi (production Cie Julie Dossavi) et participe au projet de Moise Toué sur Marguerite Duras au Burkina Faso. Enfin il poursuit sa collaboration avec Alain Platel dans C(H)OEURS dont la création le 12 mars prochain se fera au Teatro Real de Madrid rassemblant un orchestre, un chœur de 80 chanteurs et 10 danseurs.
Source : Compagnie Faso Danse Theatre