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Formé  à l’Ar.Co, école d’art indépendante de Lisbonne où il enseigne la  sculpture entre 1996 et 2007, Francisco Tropa a complété ses études au  Royal College of Arts à Londres et à la Kunstakademie de Münster.  Considéré comme l’un des plasticiens portugais les plus doués de sa  génération, il développe depuis le début des années 1990 une œuvre  réticulaire, complexe et inventive qui interroge la mémoire, le temps,  l’histoire, la mort ou le rapport de l’homme au cosmos.

Principalement  axée autour de la sculpture, son œuvre se décline également sous forme  de peintures, de dessins, de photographies, de projections et de  performances, assemblés dans des installations polymorphes. Dans des  œuvres de prime abord énigmatiques, à plusieurs entrées, il se joue des  systèmes de signes et de symboles pour mieux mettre en question les  représentations du monde qu’ils informent. Son imaginaire, aussi  digressif que proliférant, cherche ainsi à déconstruire les grands  récits collectifs, qu’ils soient de l’ordre du scientifique, du  politique ou du religieux, pour y substituer des hypothèses fantaisistes  qui élargissent le champ des possibles. 

Nourri  de littérature, d’histoire de l’art, de philosophie et de sciences,  Francisco Tropa livre une lecture critique des discours de vérité,  portée par une vision poétique et un goût certain pour le faux-semblant.  Il déploie ainsi des narrations spéculatives dont le sens, auréolé de  mystère, se dévoile plus qu’il ne se donne. Décliné en plusieurs volets,  son cycle « TSAE (Trésors Submergés de l’Ancienne Égypte) » en est  l’illustration même, conçue comme une vaste fresque archéologique,  support d’une cosmogonie fictive qui reconsidère le récit des origines.  L’audace formelle de son œuvre en renforce la théâtralité, l’aspect  scénique sinon scénographique par lequel il informe un monde en  trompe-l’œil où la matière se transforme au même rythme que ses  évocations. 

Francisco  Tropa a représenté le Portugal à la Biennale de Venise en 2011, a  participé à la Biennale de São Paulo, à la Biennale d’Istanbul et à  Manifesta. Depuis 2013, il est régulièrement invité par des institutions  en France, parmi lesquelles le Palais de Tokyo à Paris, la Verrière,  Fondation d’entreprise Hermès, le Mrac de Sérignan ou le Grand Café à  Saint-Nazaire. Ses œuvres ont intégré différentes collections privées et  publiques à travers le monde.
Francisco Tropa est représenté en France par la Galerie Jocelyn Wolff (Paris). 

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