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Noces
« Aussi loin que remonte ma mémoire, les Noces ont toujours sonné pour moi comme une étrange tragédie : tradition des Balkans ou regard d’un enfant fantasque, je savais qu’autour de la mariée, toujours absente des convivialités, le mystère s’épaissirait à mesure que les demoiselles d’honneur s’occuperaient d’en faire cette monnaie d’échange qui passera d’une famille à une autre, et puis, qu’elle apparaîtrait au moment ultime, lorsque toutes les consciences embuées par une journée de douce ivresse, se tourneraient vers elle pour ne plus ignorer ce pressentiment du drame dont elle était le reflet voilé.
Alors s’offrant comme une forme renversée d’un rituel funèbre, elle verserait les larmes en s’avançant vers le rapt consenti. »
Angelin Preljocaj
« Noces : Preljocaj s’attaque à son tour à la géniale partition de Stravinsky et signe un chef d’œuvre… On est pris à la gorge par l’atmosphère d’angoisse qui s’installe immédiatement, durant le lourd silence qui précède l’explosion de musique de Stravinsky… Il va se dérouler une extraordinaire cérémonie, une danse d’exorcisme des peurs ancestrales, qui nous saisissent devant les mystères de la sexualité et de la mort. »
Sylvie de Nussac
Le Monde, 23 mai 1989
(source : http://www.preljocaj.org)