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Meeting
Et si on bousculait les codes ? Si on convoquait Pachelbel, Bach, Rachmaninov, Schubert et les percussions guadeloupéennes pour recolorer le hip hop ? Si les musiciens entraient dans la danse et si la danse jouait de ses couleurs pour créer un objet dansant non identifié ?
Meeting est né d’une rencontre avec la violoncelliste virtuose Claire Oppert. Le violoncelle m’a toujours fasciné et dérangé à la fois. Parce que son histoire reste liée au Ka, le tambour guadeloupéen qui a rythmé mon enfance et fait danser les esclaves – mes ancêtres – tandis que les instruments à cordes résonnaient du côté des maîtres. Alors, j’ai eu envie de les rapprocher pour un improbable duo que vient, par intervalles, pimenter le son électro. Six danseurs, une violoncelliste et un percussionniste croisent leurs divergences le temps d’une rencontre. Ils rient, ils souffrent. Ils se provoquent, ils s’aiment… Les gestes racontent, les corps dialoguent, les musiques se répondent. J’ai imaginé une pièce aux couleurs des saisons, des sentiments, des humeurs et des inclinaisons de chacun. Une parenthèse traversée par la grâce, la puissance et le mélange des genres. Parce que le devoir de mémoire n’exclut pas la résilience ni l’envie d’écrire le présent autrement. Meeting s’enchante des différences dont il finit par composer un bouquet.
Jean-Claude Marignale