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Les jolies choses
Appel d’air
Cinq corps s’activent au rythme du métronome. Leurs mouvements mécaniques reprennent, la machine s’échauffe et exige d’eux une rigueur irréprochable. Arrivée à maturation de son langage artistique, la chorégraphe Catherine Gaudet part en quête d’un espace sous les corps où les désirs peuvent renaître malgré le poids de la contrainte.
Il y a, derrière l’apparence inoffensive de cette partition collective aux tracés systématiques, comme une odeur de vernis cheap qui finira par craquer. À l’écoute des pulsations contradictoires de son époque, Gaudet s’entoure de ses fidèles complices pour explorer les faux-semblants de l’appareil spectaculaire. Au bout d’un moment, la répétition devient l’agent trouble des interprètes devenus instrumentistes. Elle fait siffler la soupape laissant s’échapper l’excès de vapeur des corps salés. Il est vrai, la dé-pression est le revers du grandiose. Ici, le risque d’une faute de goût est bien réel, mais nécessaire au maintien de l’équilibre.
« Il était important pour moi d’inscrire ce geste chorégraphique dans une épuration et une économie du mouvement. J’ai donc développé une partition graphique complexe à partir de gestes très simples, quasi mécaniques. »
Catherine Gaudet
Source : Site de la chorégraphe
En savoir plus : catherinegaudet.com