Cendrillon [transmission 2022]

Extrait remonté par le groupe A Corps danse, coordinatrice Claire Van Vlamertynghe, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2020/2022). Transmission par Philippe Lafeuille

Présenté le 18 juin 2022, Maison de la danse de Lyon.

L’œuvre à la création

Cendrillon

Création du 3 au 12 novembre 2011 à la Maison de la danse

Chorégraphie : Philippe Lafeuille

Pièce pour huit interprètes : Pascal Allio, Romain Arreghini, Arnaud Boursain, Anthony Couroyer, Vivien Letarnec, Alexis Ochin, Victor Virnot et Rodolphe Fouillot

Musique : Ran Slavin, Sergueï Prokofiev (extraits du ballet Cendrillon), Arvo Pärt, Björk, Värttinä, Antisten et extraits sonores du film de Walt Disney

Durée originale : 1h15

Le groupe

Pour leur troisième participation au dispositif Danse en amateur et répertoire, le groupe créé en 2010 et constitué de 9 interprètes féminines confirmées âgées de 38 à 60 ans, a demandé au chorégraphe Philippe Lafeuille de lui confier les clés d’un extrait de son spectacle Cendrillon (2011), qu’il remonte par ailleurs pour sa compagnie les Chicos Mambo. Après s’être imprégné du geste poreux de Daniel Larrieu, en 2014, puis dans la fluidité nerveuse de Carolyn Carlson, en 2017, les danseuses s’immergent dans une nouvelle écriture solide et joueuse. Sous la houlette de Claire Van Vlamertynghe, professeure de danse, A Corps danse aime se confronter à différentes signatures pour mieux dilater un riche imaginaire du corps.

Le projet

Le récit de transformation, la quête de bonheur qu’est le parcours de Cendrillon revu par Lafeuille d’après le conte de Perrault, résonnent avec les trajectoires des danseuses. Passer de l’enfance à l’âge adulte, du rôle de souillon à celui de princesse, rencontrer l’amour, autant de motifs qui nourrissent la construction de l’identité féminine. L’aspect « recyclable » du spectacle mis en scène par le chorégraphe est aussi l’un des arguments qui a donné envie à la troupe de se l’approprier. Conçue pour des interprètes masculins, la pièce, dont les rôles ont été pensé « unisexes », est ici prise en mains par des femmes. Un challenge aussi pour le groupe que d’aborder une interprétation « ni féminine, ni masculine ». Sur une musique de Prokofiev, ainsi que des séquences de musique contemporaine, cette Cendrillon moderne se joue sur un plateau recouvert de sacs poubelles, de sachets plastiques et de gobelets.