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La Maison de Bernarda
Pour Mats Ek, la danse est l’une des formes du théâtre et certaines de ses œuvres s’inspirent de thèmes empruntés au théâtre. La Maison de Bernarda est tirée de la pièce du même nom de Federico Garcia Lorca. « L’enveloppe extérieure » de la pièce a été modifiée pour mieux faire apparaître le contenu. L’idée la plus fondamentale a consisté à confier le rôle de Bernarda, cette mère tyrannique et borgne, à un danseur, et de plus un danseur bien viril. Même les filles plus proches peut-être des personnages de Lorca que les autres, sont montrées chacune par le biais du mouvement. Elles ne forment pas un « corps de ballet », elles sont cinq solistes « égales », avec chacune leur propre personnalité et désir…
Source : Catalogue de la Biennale de la danse 1986
La Maison de Bernarda (1936), un drame en trois actes de Federico Garcia Lorca.
Publication posthume de 1945.
À la mort de son second mari, Bernarda Alba impose à sa famille un deuil de huit ans et l’isolement à ses filles, comme l’exige la tradition andalouse en ces années 1930.
Soucieuse des apparences et du qu’en dira- t-on, « ce que je veux, c’est que le front de ma maison soit lisse, et la paix dans ma famille », la maîtresse de maison définit pour ses cinq filles, âgées de 20 à 39 ans, les règles d’une nouvelle société où la femme est bafouée, coupée du monde et des hommes. « Naître femme est la pire des punitions », déclare Amelia, l’une des filles. Seule pourvue d’une importante dot, Angustias, fille aînée du premier mariage de Bernarda Alba, est fiancée à Pepe le Romano. Mais Adela, sa cadette, s’est rapprochée de lui depuis longtemps. Autour de ce jeune homme, obscur objet du désir, La Maison de Bernarda Alba donne à voir, sous la forme d’un huis clos, la violence d’une société verrouillée de l’intérieur que la passion fait voler en éclats.
Source : La Comédie Française