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East Indian Nautch Dance
Ruth Saint Denis, pionnière de la danse moderne, a créé de nombreuses chorégraphies inspirées des danses traditionnelles autochtones d’Asie. Un exemple célèbre de ces œuvres est sa East Indian Nautch Dance, présentée ici. La musique est composée par Charles Wakefield Cadman.
Ce film représente une brève représentation du Street nautch de Saint Denis (par opposition au Nautch blanc), filmé en août 1944.
Il s’ouvre sur un plan moyen de Ruth Saint-Denis assise, les bras posés et les yeux fermés. Elle porte beaucoup de bijoux, de maquillage et un costume « exotique » fait de nombreux tissus.
Source : Chicago Film Archive
En savoir plus : http://www.chicagofilmarchives.org/
Après être apparue pour la première fois sur la scène occidentale en 1838, la danse indienne a de nouveau refait surface au début du 20e siècle. Comme avec les bayadères de 1838, les interprètes d’une troupe de 1906 étaient d’origine indienne. Cette fois, cependant, leur danseur et chorégraphe principal n’était pas un Indien, mais une jeune Américaine nommée Ruth Saint Denis.
Les pièces de danse indienne de Saint Denis étaient des tentatives de transmettre des idées philosophiques hindoues au public occidental d’une manière qui leur serait intelligible. Ce n’étaient pas des danses indiennes authentiques, comme celles des bayadères, mais elles étaient inspirées de thèmes indiens et comprenaient les mouvements des bras sinueux et ondulants et les mouvements et postures gracieuses du corps des danses indiennes classiques. Saint Denis a abondamment utilisé des vêtements et des bijoux indiens et conçu et porté de longs costumes fluides. Pour créer une ambiance orientale, elle a utilisé des cuivres indiens, des colonnes ornées, des fleurs, de l’encens et d’autres accessoires de scène créatifs.
Saint Denis était une danseuse douée dont les créations artistiques montraient comment relier la danse au spiritisme, à une époque où les danseurs occidentaux s’étaient généralement coupés de ses origines religieuses et spirituelles. Elle avait étudié et était profondément inspirée par la civilisation non occidentale et surtout indienne à une époque où une tendance – beaucoup plus tard surnommée « orientalisme » par Edward Said – a incité ses contemporains à considérer les non-occidentaux comme inférieurs, arriérés et statiques ou même bizarres et animaliers. L’ouverture d’esprit de Ruth Saint Denis était donc un nouveau départ qui a aidé à libérer la danse occidentale de ses entraves, l’a élevée sur un plan supérieur et a placé des facettes importantes et même profondes de la culture indienne devant le public occidental.
Source : Dr. Kusum Pant Joshi, London
En savoir plus : https://www.hinduismtoday.com/modules/smartsection/item.php?itemid=5055