Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Hard to be soft
A Belfast prayer
Oona Doherty a grandi à Belfast, capitale de l’Irlande du Nord, et après un détour par Londres où elle se forme à la danse contemporaine, elle porte aujourd’hui un regard lucide sur sa ville de cœur. Dans cette région du Royaume-Uni, où la religion conserve une place centrale et où l’avortement est encore interdit, difficile de déroger aux normes sociales. Avec Hard to Be Soft, dont elle a composé les quatre parties avec le compositeur David Holmes, Oona Doherty parle d’abord de la « dureté d’être doux », de la manière dont les hommes sont éduqués à ne pas montrer leurs émotions. Dans le solo qui ouvre la pièce, tandis que les voix d’habitants de Belfast se mêlent à une partition sacrée, elle s’approprie la gestuelle macho des jeunes Irlandais. Des danseuses de hip-hop forment un tableau inspiré de ses années dans une école de filles locale, avant qu’un duo d’hommes ne fasse tomber les barrières que la société met à l’affection masculine. Une « prière physique pour Belfast » portée par une danse puissante et âpre. L.C.
Source : Biennale de la danse 2018