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Épreuves de danse

Contemporain - Epreuves de danse 2021. Variation N°12. Fin du 3ème cycle, danseur, Bac S2TMD option danse, EAT, garçon – 2ème option (reprise 2019)

Chorégraphie
Réalisation
Année de réalisation
2018
Année de création
2018

Commentaire pédagogique

Artisan est un solo de la pièce Imago créé en 1963. Nikolais y affirme sa vision d’un théâtre total abstrait.

Cet Artisan est un ouvrier qualifié de l’espace. Il fabrique et crée l’illusion d’interagir sur scène avec l’espace et l’environnement. Dans ses gestes uniques et la simplicité de ses déplacements, il atteint un degré de richesse inégalé. En se servant méticuleusement, avec précision et invention de ses mains, de son dos, de ses jambes et de sa tête, l’Artisan crée un vocabulaire et une voie de communication qui intensifient les forces naturelles de la physique comme la gravité, l’inertie et la résistance.

Grâce à son adresse, l’Artisan est emmené à un niveau d’effacement de l’ego et d’engagement qui l’immerge totalement dans le processus.

L’objectif est d’amener l’espace environnant vers les niveaux d’expression d’un artiste.

Musique :

La matière sonore de cette pièce, composée par Alwin Nikolaïs, donne au danseur un sens de la durée de chaque segment. C’est à lui de trouver le phrasé intérieur rythmique pour parvenir à des repères musicaux spécifiques, sans dommages pour la chorégraphie et sans devenir esclave du son.

Le danseur commence en croisant ses mains au niveau des poignets sur sa poitrine, déjà poreux vis-à-vis de l’espace en indiquant la direction horizontale que le corps va suivre. Il entre rapidement dans l’espace, mené par ses mains et avec une forte projection vers l’extérieur, dans une direction bien nette. Il enchaîne par un virage à 90 degrés, qui définit un espace carré avec lequel le danseur va travailler.

Puis vient une série de pliés en seconde, pendant que le danseur se sert de sa tête, de l’action de ses jambes, isole poignets et mains pour parvenir à un point d’immobilité grâce au balancement rapide des bras et au fléchissement des mains.

Il ne faut pas confondre l’équilibre atteint ici avec une prouesse technique : c’est plutôt une affirmation d’énergie qui débouche sur un point d’équilibre et de tension.

Le danseur relâche cette énergie et quitte l’immobilité en se servant de son dos et en laissant agir la gravité. Le changement et l’enroulé du dos créent un rythme dynamique et donnent au dos une texture expressive. Le dos devient instrument de musique.

Le matériau chorégraphique de la seconde position est répété pendant toute la pièce, permettant de passer d’un thème à un autre. C’est au danseur que revient le rôle de conserver à cette matière son aspect et sa sensation de fraîcheur, de nouveauté, sans tomber dans le répétitif. Pour y parvenir, il lui faut trouver de nouvelles relations à l’espace, des changements rythmiques et des nuances, préciser la sensibilité des mains, des poignets et des doigts et aussi la façon avec laquelle le danseur entre en relation avec l’espace extérieur et converge (grains) dedans.

Mains et doigts deviennent les instruments du sculpteur, ou font office de brosses qui mettent en vie l’espace. L’attention sera portée sur le détail, l’envergure, le poids, la relation et la qualité, toutes ces approches visant à faire de l’espace la star de la pièce.

Il ne faut pas oublier que l’intention et la source vitale de la pièce doivent être générées de manière interne et se diffuser au-delà des membres et des extrémités. Une fluidité cinétique doit être présente, tangible et excitante à regarder. Pour ce faire, il est bon d’utiliser souvent la poitrine, le torse et le dos. La philosophie qui sous-tend la pièce comporte une caractéristique très spécifique : être capable d’isoler différentes parties du corps simultanément, mais avec des qualités, un but, des vitesses et des directions différents. Rendre cela doux, naturel et non étrange ou raide : voilà où réside la difficulté.

Au moment des sauts, le danseur fait preuve de ses capacités physiques, de sa souplesse et du contrôle de son corps. Il souhaite élargir son échelle d’action, trouver la liberté hors sol, montrer ses compétences et son sens du contrôle. Le plus important est son désir de voir la relation entre gravité, poids, légèreté et suspension à l’acmé des sauts.

Livret pédagogique : http://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Danse

Chorégraphie
Réalisation
Année de réalisation
2018
Année de création
2018
Assistance direction artistique
Musique originale
Alwin Nikolais
Autre collaboration
Avec le concours de la délégation à la danse, de l’inspection à la création artistique , collège Danse.
Interprétation
Louis Macqueron
Production de l'œuvre vidéo
La Huit Production à partir d’une commande du Ministère de la Culture
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