Numeridanse is available in English.
Would you like to switch language?

Né en 1906. Danseur, chorégraphe, et directeur de compagnie soviétique.

Né en Ukraine dans une famille bourgeoise, il découvre dès son enfance la diversité des univers folkloriques russes. En 1919, son père l’inscrit à Moscou dans une école de danse « pour l’occuper « . Constatant ses dons, son professeur le présente en 1921 à l’École de danse de Moscou, où il est admis. Il entre au Bolchoï en 1924, fait une carrière de danseur de caractère soliste jusqu’en 1939, et réalise sa première chorégraphie, « Footballeur » en 1930. Nommé en 1936 directeur de la section chorégraphique du Théâtre d’art folklorique, il obtient en 1937 la création de l’Ensemble de danses folkloriques d’Union soviétique, dont il est le directeur artistique et le chorégraphe. En 1943, il fonde à Moscou son école où sont dispensés des cours de danse classique et de caractère. Pendant la guerre, la jeune troupe fait des tournées dans les usines ou aux armées. À partir de 1947, commence une vie de tournées jalonnée de triomphes, en Union soviétique, puis dans le monde entier sous le nom de Ballet Moïsseïev, avec une centaine de danseurs accompagnés par un orchestre d’instruments folkloriques.

À une époque où la créativité est étouffée par la condamnation du modernisme, Moïsseïev trouve dans son goût profond pour le folklore un débouché qui rencontre les objectifs nationalistes des autorités. Il entreprend alors à travers toute l’Union soviétique un travail de collecte dont il adapte magistralement à la scène la matière riche et variée. Il crée ainsi des ballets qui reflètent la tradition rurale (« Suite moldave », « Suite ukrainienne » ou « Suite asiatique »), décrivent avec humour l’univers de la ville (« Football », « Vieux Quadrille citadin »), évoquent le travail (« Un jour un navire »), la guerre (« les Partisans »), et l’entraînement de ses danseurs (« le Chemin de la danse »). Il explore aussi une veine poétique (« Tempête de neige »), les folklores d’autres pays, et donne sa version des « Danses polovtsiennes ». Perfectionniste et exigeant, il constitue une troupe d’un niveau exceptionnel, aux ensembles parfaits et aux acrobaties spectaculaires, dont il fait l’une des vitrines artistiques les plus prestigieuses de l’Union soviétique.

Source: Dictionnaire de la danse, Larousse, éd. 1999, en ligne

Ajouter à la playlist