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Commedia
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La Divine Comédie, de Dante, a toujours fasciné les gens de spectacle. Parmi bien d’autres qui tentèrent de la porter à la scène, la chorégraphe Carolyn Carlson semble être une des mieux à même de réussir dans cette formidable entreprise. C’est que son monde à elle a toujours été un peu en marge des habitudes du milieu de la danse. Inclassable depuis longtemps, elle séduit autant les amateurs de classique que de contemporain, les renvoyant dos à dos en créant son propre univers nourri d’une technique irréprochable et d’une imagination débordante. (…)
Pièce toute récente, celle-ci fut créée à Hambourg et utilise tous les éléments de prédilection de la chorégraphe. Neuf danseurs et trois comédiens donnent vie à cet ensemble cyclique évoquant le voyage vers l’au-delà, le passage par le Néant, l’Enfer, le Purgatoire et enfin le Paradis et la sagesse. Pour mettre en scène cet incroyable parcours, Carolyn Carlson fait réciter des extraits de «La Divine Comédie» par trois comédiens dans quatre langues différentes. Dans le même temps, des projections géantes représentent le cosmos tandis que des objets massifs éclairés de l’intérieur évoquent le contraste entre le matériel et l’immatériel. Au milieu de tout cela, les neuf danseurs, dont Carolyn Carlson elle-même, évoluent dans un style qu’elle seule parvient à maîtriser.
Source : Jean-Marie Wynants pour Lesoir.be, mis en ligne le 5/05/1993 à 00:00