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Matrioska
Qu’est-ce qui fascine les enfants dans les poupées russes ou matrioska, ces objets d’artisanat populaire russe ? Sans doute son principe d’emboîtement du plus grand vers le plus petit de figurines toutes semblables, où l’on peut voir – en même temps qu’un effet comique de répétition – une série de métaphores sur le même et le différent, le visible et l’invisible. Pour cette pièce destinée au jeune public, Tiago Guedes a conservé le principe d’emboîtement des matrioskas, la dialectique du présent et du caché, de l’illusion et du faux-semblant, tout en jouant sur les effets de ressemblance et d’analogie. Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui est faux ? Qu’est-ce qu’on voit, qu’on distingue, qu’on imagine – et ce qu’on voit est-il vraiment ce que l’on croit ? Dans ce jeu de pistes visuel et sensoriel où tout se transforme sans cesse, la danse se fait le véhicule d’énigmes physiques, sonores ou spatiales. Au fil de petits fragments d’histoire qui s’enchâssent et se reflètent, l’espace évolue au gré des lumières et des perspectives, à la manière d’une installation plastique produisant son lot d’illusions et de trompe-l’œil. Le dedans se retrouve dehors, le dehors à l’envers, l’envers à l’endroit, l’effrayant peut faire rire et le rire cacher une énigme à déchiffrer… Est-ce un visage ? Un monstre ? Un animal ? Cache-cache avec les sens, les formes, les mélodies, Matrioska convoque un imaginaire foisonnant et demande un sens de l’observation aiguisé de la part des petits et des grands…