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Murmur - focus
Au cours du projet ECUMe* Sylvie Robert rencontre le tananarivien Anjara Rasamiarison avec lequel ils collaborent sur la création de Murmur. La chorégraphe travaille la notion de souffle jusqu’à son anéantissement.
« Cette façon de bouger, cette relation avec le sol, ce bouillonnement interne, volcanique en fait, je les ai conscientisé, je les ai verbalisé ».
Au cours du projet ECUMe* Sylvie Robert rencontre le tananarivien Anjara Rasamiarison avec lequel ils collaborent sur la création de Murmur. La chorégraphe travaille la notion de souffle jusqu’à son anéantissement au travers des deux cultures : malgache et réunionnaise.
Selon la chorégraphe, les « matières de corps », convergent vers la notion de bouillonnement interne, comme liées au volcan : ce magma est un souffle de vie de la terre. L’urgence de la survie à Madagascar est un autre souffle de vitalité, où l’ardeur des conditions de vie se différencie du mode de vie européen présent à La Réunion. Un des rituels malgaches présents sur les hautes terres, celui du retournement des morts, imprègne la chorégraphe. Il consiste à déterrer les corps des ancêtres, embellir la tombe pour les célébrer, les envelopper dans de nouveaux linceuls puis, procéder à un nouvel enterrement.
Repoussés dans leurs retranchements physiques, les danseurs harassés puisent dans les remontées du diaphragme en générant une compression en crescendo du buste et des épaules. L’expiration saccadée impacte l’ensemble du corps, tels des mouvements de contractions, spasmes qui ploient l’interprète à n’être que le vecteur d’une puissante énergie de la terre.
La chorégraphe Sylvie Robert participe en 2012 au projet ECUMe (Expérience Chorégraphique Ultra-Marine) organisé par les TEAT Cham Fleuri | TEAT Plein Air Théâtres Départementaux de la Réunion. Ce projet réunit onze danseurs de l’océan Indien sur un programme de d’échanges avec Yuval Pick, directeur du Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape et le Centre national de la danse.
Source : Lalanbik