Ivo Cramér
(1921-…)
Danseur, chorégraphe et directeur de ballet suédois.
Élève de S. Leeder et disciple de B. Cullberg, il développe une méthode personnelle influencée par la technique Laban-Jooss. En 1946, il fonde une première compagnie, itinérante, avec B. Cullberg et obtient le second prix au Concours chorégraphique de Copenhague en 1947. Directeur du ballet Verde Gaio à Lisbonne (1948-1949), il travaille ensuite pendant une dizaine d’années comme metteur en scène et chorégraphe pour des opérettes et des comédies musicales.
En 1957, il signe pour le Ballet royal suédois « le Fils prodigue » (1957, mus. Alfven), ballet inspiré de peintures rurales du XVIIIe siècle considéré comme un chef-d’œuvre « national » et toujours inscrit au répertoire de la compagnie. Avec sa femme Tyyne Talvo, il fonde une compagnie (1967-1986) qui sillonne le pays avec leurs productions, sans exclure les scènes modestes. Il dirige ensuite le Ballet royal suédois (1975-1980).
Chorégraphe fécond, habile, doté d’un grand sens théâtral, il aborde souvent des thèmes liés à l’Histoire, à la vie populaire ou encore empreints d’une profonde religiosité. Dans les années 1980, il se spécialise dans la reconstruction de ballets anciens, dont « Arlequin, magicien d’amour » (1984, d’apr. Marcadet), « la Dansomanie » (1985, d’apr. P. Gardel), « Médée et Jason » (1992, d’apr. Noverre), présentés au Théâtre historique de Drottningholm, mais aussi en France, grâce à R. Noureev, tel « la Fille mal gardée » (1989) remonté à Nantes sur la musique d’origine.
Source: Dictionnaire de la Danse, Larousse, éd. 1999, en ligne