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La légèreté des tempêtes
La légèreté des tempêtes c’est le calme dans la tornade, l’agitation dissimulée derrière l’apparence paisible de nos vies quotidiennes, l’expression révélée de notre vibration intérieure.
Dans cette pièce, Christian et François Ben Aïm s’attachent à explorer le désir, source de multiples forces, énergie sans limite qui pousse le corps à toujours se mouvoir, dans une quête démesurée vers un but inaccessible. Conçu comme la force motrice des interprètes au plateau, il est là pour faire surgir en eux un souffle de vie, pour donner à chacun de leurs mouvements une urgence spontanée.
Dans quels états nous plonge cette aspiration permanente ?
Comment le désir s’immisce-t-il dans nos moindres gestes et mouvements ?
A quels rapports aux autres nous invite-t-il ?
De quel monde inconscient ou invisible sommes-nous les marionnettes pensantes ?
La légèreté des tempêtes nous propose de parcourir certains des états dans lesquels cet appétit irrationnel nous plonge, d’observer comment il anime nos faits et gestes, entre inconscience et conscience.
LA MUSIQUE : UN PERSONNAGE À PART EN ENTIÈRE
La musique occupe une place centrale dans cette pièce, par la présence des musiciens sur le plateau, et la scénographie qui leur donne une position prédominante.
Les chorégraphes ont passé commande au compositeur Jean-Baptiste Sabiani d’une partition originale interprétée sur scène par une formation contemporaine de trois violoncellistes et un chanteur-percussionniste. Avec La légèreté des tempêtes, c’est la quatrième composition que Jean-Baptiste Sabiani réalise pour Christian et François Ben Aïm. Et pour la première fois, ils ont confié au compositeur la mission de réaliser cette partition en amont des répétitions. Ceci a impliqué pour eux une démarche originale : la création chorégraphique à partir de la création musicale.
UNE DANSE HEURTÉE
Christian et François Ben Aïm explorent les frontières du désir par l’entremise d’une écriture précise et heurtée, comme une succession de sensations et de résonnances, composée de ruptures, d’urgences et de grâce, donnant lieu à des états de suspension et de tourbillon, de résistance et d’abandon, de fracas et de calme.
Les interprètes sont ainsi parcourus, parfois malgré eux, par des états, des émotions, des élans qui les dépassent et qu’ils observent oeuvrer à l’intérieur d’eux. Que la nature de ces états soit joyeuse ou grave, ou encore éprouvante importe peu, le danseur observe avec la même attention les réactions que ces états suscitent en lui pour le plaisir de l’expérience.
A travers le prisme de ces contrastes, c’est le monde qui nous entoure dont les chorégraphes dressent une cartographie sensible, et en éprouvent les aspérités sur nos corps, pensées et émotions.