Rocío Molina

Danseuse aux multiples facettes et chorégraphe iconoclaste, Rocío Molina a forgé un langage qui lui est propre à partir de la tradition réinventée d’un flamenco qui respecte ses origines tout en embrassant les avant-gardes. Radicalement libre, elle allie dans ses pièces virtuosité technique, recherche contemporaine et risque conceptuel. Sans craindre de tisser des alliances avec d’autres disciplines et artistes, ses chorégraphies sont des événements scéniques singuliers nourris d’idées et de formes qui vont du cinéma à la littérature, en passant par la philosophie et la peinture. Née à Malaga en 1984, elle commence à danser à trois ans. À dix-sept ans, elle obtient son diplôme du Conservatoire royal de danse de Madrid et commence des tournées internationales. Elle crée à vingt-deux ans Entre paredes, et enchaîne des créations qui ont en commun de porter un regard curieux et transgressif sur un art flamenco qui refuse d’emprunter les chemins habituels. Sa démarche est saluée par le ministère de la Culture espagnol qui lui décerne en 2010 le Prix National de la Danse. D’autres récompenses couronnent sa recherche artistique : médaille d’or de la province de Malaga en 2011, prix spécial aux Dance National British Award 2016 et meilleure performance contemporaine féminine 2019 ; Premio Max (équivalent des Molières en Espagne) pour Bosque Ardora en 2015, pour Caída del Cielo en 2017, pour Grito Pelao en 2019. En 2022, Rocío Molina reçoit le Lion d’argent à la Biennale de Venise dans la catégorie danse, le Prix Positano de la Danse ‘Léonide Massine’ et la médaille d’or des Beaux Arts du ministère de la Culture et des Sports d’Espagne. Vuelta a Uno est le dernier volet de sa Trilogie pour guitare dont les premiers opus ont été présentés à Chaillot – Théâtre national de la Danse. Elle reçoit en 2023 le Prix Talía de la meilleure interpète féminine pour ce spectacle.

Source : Chaillot  Théâtre National de la danse