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John
« John » propose une réflexion sur la nature humaine et sur notre façon de vivre, sans doute en hommage au compositeur américain John Cage, dont les jeux sur le quotidien et le hasard se sont retrouvés alimenter la danse.
John poursuit le travail sur la construction d’une dramaturgie faite de signes posés graduellement et dont le sens change et s’éclaircit continuellement à travers le tissage de fils qui les réunissent. Le sens de ces indices – gestes du quotidien, petites danses, mots, éléments de costume etc. – amène à une scène finale qui les réunit comme les morceaux d’un puzzle. Les indices, le processus que les interprètes suivent pour les amener, et la scène finale, proposent une réflexion sur la nature humaine et sur notre façon de vivre qui reste ouverte à l’interprétation de chaque spectateur.
Ce spectacle est une sorte de jeu déterminé par des durées aléatoires : le temps de tournage des toupies et de descente d’oiseaux en bois sur des tiges. Les quatre interprètes proposent une accumulation d’actions et d’objets et collectent des informations auprès des spectateurs : tous ces différents éléments vont construire une sorte de soap opéra absurde.
Ici, la chorégraphe s’éloigne de l’essence féminine de ses solos et de A posto, en y ajoutant des nouveaux ingrédients. Mais on y retrouve le travail sur le croisement entre la vraie vie et la fiction propre au spectacle, la construction précise et raffinée et le discours en même temps concret et surréel sur l’être humain.
“C’est sans doute grâce à l’élaboration d’une telle atmosphère de bien-être et d’une telle insouciance communicative – qui sont d’ailleurs la signature de la chorégraphe, il faut le souligner – que celle-ci est devenue en très peu de temps la « coqueluche » des amateurs de danse contemporaine d’aujourd’hui. Mais ne nous y trompons pas, au travers de ces séquences de vie d’une apparente bonhommie, se cache une satire de notre société qui donne à réfléchir…” J.M. Gourreau