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Ou pas
Chorégraphie de Christian RizzoEspace lumineux: Cathy Olive Performeurs: les danseurs du Ballet National de Marseille
Vernissage de l’installation 19 mars 2014 Tour Panorama I la Friche Belle de Mai
Qu’il flotte sans danseur pour le porter ou qu’il entrave le mouvement, le costume a souvent été un élément constitutif de la pratique de Christian Rizzo. Une approche du vêtement qui a fini par intéresser des maisons de couture, même si le chorégraphe précise qu’ « à partir du moment où la mode entre dans un théâtre, elle est costume ».
Pour le Printemps du BNM, le chorégraphe et sa complice Caty Olive, pour qui la lumière est écriture scénographique, imaginent une installation à partir des 3 500 pièces qui, dès Roland Petit, ont habillé les étoiles de la Compagnie. Pas question donc de faire l’inventaire de gestes qui ont disparu : dans Ou Pas, les danseurs sont conviés à un abandon réflexif porté par la rencontre énigmatique entre leur propre présence contemporaine et des costumes chargés d’Histoire.Cette installation peaufinée avec sa complice Caty Olive, permet à Christian Rizzo de poursuivre ses recherches. “J’ai beaucoup travaillé dans la mode et j’avais envie d’avoir un autre regard” explique le créateur multifacettes.
Avec ces archives colorées, ces reliques de tissus, le chorégraphe imagine donc une drôle d’aire de jeux pour les danseurs. On peut s’y laisser surprendre par leur présence ou pas … c’est d’ailleurs ce qui donne son nom à l’exposition. La danse est toujours possible dans cette production, au milieu de 3 500 vêtements qui forment un socle. Christian Rizzo a voulu cette œuvre comme un “présent suspendu”. Il ne fait qu’évoquer ces costumes et ce qu’ils charrient, “les codes du ballet tel qu’on peut se l’imaginer si on ne le connaît pas”. Devenu un matériau comme un autre, cette masse se déploie comme un paysage lumineux et enfumé. “Les danseurs peuvent être en mouvement et quand les gens viennent, il ne se passe peut-être rien, c’est comme une rencontre qui n’est pas préméditée, c’est très beau”, précise le contemplatif Christian Rizzo.