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Double Take
Quelle est la part d’intime que nous laissons à découvert dans notre vie sociale ? Tout peut-il être dévoilé, exposé ? Est-il possible de s’exposer sans s’exhiber, de s’exposer tout en préservant notre intimité ? Enregistré au CND le 10/01/2014
Double Take interroge la notion de regard, en prenant pour point de départ non seulement notre propre exposition en tant qu’être humain, mais aussi celle que présuppose le métier d’interprète. Il s’agit de tenter de mettre en scène levoyeurisme ou, pour reprendre le terme utilisé par Laura Mulvey, le regard « scopophilique », autrement dit, le plaisir de regarder.
Le processus d’écriture de ce projet s’appuie sur plusieurs sources d’inspiration picturales, cinématographiques et esthétiques. Plonger dans l’art du cinéaste Alfred Hitchcock et dans la peinture d’Edward Hopper, dont le cadrage, la lumière et les attitudes des personnages, observés au travers de fenêtres ou regardant au dehors, suggèrent au spectateur qu’il est aussi voyeur de la scène.
Travailler sur la confrontation au(x) regard(s) : ceux que nous portons sur les autres comme ceux dont nous sommes l’objet, créer un dispositif en miroir où l’œil qui regarde est l’œil observé, autrement dit, jouer avec l’œil du spectateur en lui montrant la réflexivité de sa position ; de travailler sur les effets de miroir, d’occultation ou de perturbation de l’image.
Nous sommes constamment dérangés, observés, surveillés, jugés… L’intimité de chacun peut susciter la curiosité et sa mise à jour peut mobiliser l’attention au point de devenir un jeu, un enjeu, y compris pour soi-même.
Quelle est la part d’intime que nous laissons à découvert dans notre vie sociale? Tout peut-il être dévoilé, exposé? Est-il possible de s’exposer sans s’exhiber, de s’exposer tout en préservant notre intimité?
Dernière mise à jour : février 2014