Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
La dernière fuite
Anne Koren danse ; Frédéric Leidgens écrit ; Daniel Emilfork sommeille et délire à haute voix, prostré dans un fauteuil ; François Verret joue à se laisser fasciner par une poupée de bois qu’il manipule avec circonspection.
Anne Koren danse ; Frédéric Leidgens écrit ; Daniel Emilfork sommeille et délire à haute voix, prostré dans un fauteuil ; François Verret joue à se laisser fasciner par une poupée de bois qu’il manipule avec circonspection. Le temps est à l’exode. Tous se préparent à fuir devant un péril imaginaire et remplissent une cariole d’objets et de couvertures.
Malgré la puissance d’évocation des images, l’exode, ici, est intérieur et la cariole ne dépassera jamais les murs lépreux du hangar. Tiré de Quel est le secret ?, spectacle que François Verret qualifie de ‘résistance’, le film se termine sur une mascarade cynique évoquant le théâtre burlesque berlinois d’avant-guerre. Une pièce sombre et prophétique sur l’impuissance et la solitude que le film adapte de la seule manière possible : avec sécheresse et distance. Le spectacle fut donné à Orléans, Aix-en-Provence et Montpellier en 1987.
Source : Patrick Bossatti