Ce contenu contient des scènes pouvant choquer un public non averti.
Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
La danse serpentine
Avec la « Danse serpentine », Loïe Fuller inaugure un nouveau genre de spectacle, fondateur de tout un pan de la danse moderne et contemporaine.
/1905
Avec la « Danse serpentine », Loïe Fuller inaugure un nouveau genre de spectacle, fondateur de tout un pan de la danse moderne et contemporaine. Non seulement elle invente une forme spectaculaire composite, mais elle développe un art du mouvement produisant des formes abstraites et ne recourant nullement au corps comme un véhicule émotionnel de la danse (contrairement à sa cadette Isadora Duncan, fondatrice d’une autre grande lignée de la danse moderne). Loïe Fuller préfigure ainsi les préoccupations d’un chorégraphe comme Alwin Nikolais ou, plus proche de nous, Philippe Decouflé.
[…] Le corps de Loïe Fuller n’est entraîné et sollicité que pour activer des effets lumineux. En effet, les chorégraphies de Loïe Fuller ne racontent pas d’histoire et ne sondent aucune psychologie. Selon la danseuse, « le corps jette dans l’espace des vibrations », et la lumière est précisément ce qui rend visible la projection dynamique dans l’espace. Pour la première fois dans la « Danse serpentine », le costume est pensé comme un dispositif technique qui prolonge et fait jouer le corps dans l’espace.
ⓒ Gaumont Pathe Archives, collection actualités Pathé
NB : sur ce film, il ne s’agit pas de Loïe Fuller mais de l’une de ses nombreuses imitatrices.
Source : Médiathèque du Centre national de la danse de Pantin
En savoir plus : http://mediatheque.cnd.fr/