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Le Spectre de la rose
Une jeune fille revient du bal et s’endort. La rose de son corsage tombe; avec son parfum s’exhale le souvenir de la fête récente. Un danseur de rêve entre dans la chambre obscure et tournoie autour d’elle, l’enlace dans son enchantement.
Créé aux Ballets russes par Tamara Karsavina et Vaslav Nijinski le 19 avril 1911, dans une chorégraphie de Michel Fokine, ce court ballet dont le livret est dû à Jean-Louis Vaudoyer fut inspiré par quelques vers du poète Théophile Gautier.
Soulève ta paupière close
Qu’effleure un songe virginal,
Je suis le spectre de la rose
Que tu portais hier au bal
Une jeune fille revient du bal et s’endort. La rose de son corsage tombe; avec son parfum s’exhale le souvenir de la fête récente. Un danseur de rêve entre dans la chambre obscure et tournoie autour d’elle, l’enlace dans son enchantement. Soudain, le spectre s’envole par la fenêtre ouverte, après avoir pris congé d’elle avec un dernier salut: c’est la fin du rêve.
Par essence, le rêve est une fenêtre ouverte sur toutes sortes de fantaisies. Celui de cette jeune fille est traversé par le spectre d’une rose, un esprit chargé de symboles. Il est l’amour, le désir de chair, le sang répandu pour qui se pique à l’épine, le sang d’une vie nouvelle. Une association d’images à lire avec la clé des songes.
Thierry Malandain