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La complainte du progrès
Ironie douce et implacable, « La Complainte du progrès » de Boris Vian, vue par ALIS, nous plonge dans un univers loufoque, où le réel dérape sans cesse dans l’incongru, l’absurde, voire l’inquiétante étrangeté.
Ironie douce et implacable, La Complainte du progrès de Boris Vian, vue par ALIS (Dominique Soria, Pierre Fourny), nous plonge dans un univers loufoque, où le réel dérape sans cesse dans l’incongru, l’absurde, voire l’inquiétante étrangeté. Un couple méticuleusement occupé à diverses activités (se servir un café, se raser, s’habiller, préparer le repas, laver le linge) voit son univers envahi par les assauts répétés du progrès.
Le film de Claudio Pazienza est soigné et enlevé : les pirouettes visuelles qui marquent les méfaits du progrès, ses conséquences fâcheuses et drôles, entraînent tout doucement vers la déliquescence finale. Tout se déglingue. Les lavabos débordent, les corps se blessent et les gestes les plus anodins retiennent toute notre attention. Et quand d’un simple coup de rouleau à pâtisserie, surgissent des lettres de couleur, on se dit que la magie fait peu de cas des machines sophistiquées qui domestiquent notre réel.
Source : Fabienne Arvers