Ziya Azazi
Ziya Azazi est né en 1969 à Antioche en Turquie. Après avoir fini ses études d’ingénieur des mines à Istanbul, il découvre le monde de la gymnastique acrobatique puis celui de la danse. Il commence ses premiers travaux chorégraphiques au Théâtre d’Etat d’Istanbul. En 1994, il s’installe à Vienne (Autriche) et participe à de multiples festivals en travaillant avec différentes compagnies. Il obtient une bourse européenne de danceweb avec la mention de « danseur le plus remarquable de l’année 1999 » pour sa performance en solo « Unterwegs Tabula Rasa » au festival de danse Sommertanzwochen de Vienne.
Entre 2000 et 2002, Ziya Azazi est engagé par l’Opéra de Vienne, le Theaterhaus de Stuttgart et le Grand Théâtre de Genève. Il a collaboré avec des artistes de renommée internationale comme Mercan Dede, Ismael Ivo ou Jan Fabre… Depuis dix ans, il se consacre à la danse traditionnelle soufie et a créé plusieurs œuvres en solo en s’inspirant de cette danse rituelle, recherchant une synthèse avec la danse contemporaine occidentale. Sa pièce « Dervish » connaît un très grand succès dans le monde entier. En collaboration avec le trompettiste jazz Serge Adam il a créé « Icons » (2007, au festival des 38e Rugissants à Grenoble) une pièce qui s’inscrit dans l’exploration des formes et des sons inédites. Ziya Azazi était récemment artiste invité par le compositeur Zad Moultaka, en résidence à la Fondation Royaumont et a participé à la création de « Déplacé » (2008) au cours de la saison musicale de Royaumont, repris à Anvers, à Creil et au Festival d’Aix en juillet 2009. Ziya Azazi anime de nombreux ateliers ouverts à tout public, où il explore la danse contemporaine occidentale et la danse rituelle soufie.
Ce sont toujours les mêmes questionnements qui soucient Ziya Azazi. Il a choisi la danse derviche comme langage et se déplace dans le monde afin de trouver sa vérité, dans la lignée des mystiques d’Anatolie, même s’il transgresse cette tradition ancestrale. Le corps de Ziya Azazi parle un langage clair : l’homme cherche l’absolu, la vérité, le sens de l’existence. Il doit passer par plusieurs étapes émotionnelles : la peur, les confusions, l’ignorance… Le chemin que Ziya Azazi a choisi est celui de la joie et de la répétition, du tournoiement jusqu’à l’extase. Son corps devient un médium pour explorer le monde intérieur dans une solitude pro- fondément humaine. Comme le dit l’artiste lui-même : « Je m’oublie et je deviens un miroir. Je me vide et je me nettoie. »