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Fils des bailaores José Galván et Eugenia de los Reyes, Israel Galván  est né en 1973 à Séville, où il a grandi dans l’atmosphère des tablaos,  des académies de danse flamenco et des fêtes.
Grâce à des créations audacieuses nées d’une parfaite maîtrise de la  culture chorégraphique flamenca et composées à partir de ses états  intérieurs, il s’est forgé une stature internationale. Chacune de ses  créations marque le surgissement d’une nouvelle hardiesse, d’un refus de  ses propres conventions.   

Bien avant la goyesque Fiesta (2017 Cour d’Honneur du  Festival d’Avignon), les spectacles d’Israel Galván se sont toujours  avancés, dès leur titre, sous le signe de la rupture et de la sortie de  route : ¡ Mira ! / Los Zapatos Rojos ! (1998), La Metamorfosis (2000), Arena (2004), La Edad de Oro (2005), El Final de este estado de cosas (2009), La Curva (2010), Lo Real/Le Réel/The Real  (2012), en solo, en duo, en chef d’une bande déglinguée, Israel  Galván  travaille toujours simultanément la fin d’un moment et sa suite,  peut-être une façon, pour ce maître du compás de débuter à chaque fois  sur le dernier temps. On l’a vu ainsi croiser les cornes avec Akram Khan  dans TOROBAKA (2015), spectacle qui reposait sur les  oppositions et les complémentarités – l’Andalousie et l’Inde, le taureau  (lâché) et la vache (sacrée). Puis dans un Solo promené partout dans le  monde, qui l’exposait à nu, à cru, à vif, sans aucun autre  accompagnement que les sons d’une pièce ou d’une ville et la présence  d’un public tout proche.
A suivi FLA. CO. MEN (2013), un jeu de chamboule-tout débridé  et jouissif, un terrain de fredaines partagées où il faisait aussi bon  déchaîner sa virtuosité irrépressible que d’écouter dans le noir la  radio des voisins. La Fiesta était une autre suite, ni  solitude, ni clan, ni commencement ni fin. Spectacles déstabilisants,  revigorants, à la fois joyeux et austères, provoquant sans provoc toutes  sortes d’ébranlements. Des terrains mouvants, on se demande où on a mis  les pieds. Après les libertés de La Fiesta, l’indomptabilité  des chats et les Tziganes du Cirque Romanès (2018), sou double en  intelligence artificielle (Israel & Israel 2019). Passant là où on  ne l’attendait pas, Israel Galván a poursuivi en toute logique sa  trajectoire avec de nouvelles aventures en trio, reposant pour la  première fois sur une partition, celles de De Falla – El Amor Brujo  (2019) – et Le Sacre du Printemps de Stravinsky (2019) avec  Sylvie Courvoisier et Cory Smythe. Ce qui ne saurait dire que tout était  déjà écrit: trouver l’inédit, tout en respectant le texte a été sa  folie nouvelle.   

Côté cinéma, Israel Galván est l’un des six chorégraphes portraitisés  par Thierry Demaizières et Alban Teurlai pour la première série  documentaire produite par NETFLIX sur l’univers de la danse et diffusée  sur la plateforme dès le 23 novembre 2020.   

De nombreux prix sont venus honorer son travail dont le Prix national  de la Danse  (Espagne), le New York Bessie Performance  Award (USA), le  National Dance Award for Exceptional Artistry (UK). En 2016, il a été  promu Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres en France.   

Israel Galván est artiste associé au Théâtre de la Ville à Paris.   

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