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Giselle
Archétype du ballet romantique, Giselle reprend le grand thème traditionnel de l’amour plus fort que la mort.
Giselle, -« ballet-pantomime en deux actes » créé à Paris le 28 juin 1841 à l’Académie royale de musique, et salué dans l’histoire de la danse comme l’apothéose du ballet romantique- pourrait bien nous sembler aujourd’hui être la plus ancienne oeuvre chorégraphique du répertoire née de la convergence de multiples sources créatrices.
Archétype du ballet romantique, Giselle reprend le grand thème traditionnel de l’amour plus fort que la mort, motif qui remonte au mythe d’Orphée et Eurydice pour atteindre son apogée au milieu du XIXe siècle et tout au long des décennies suivantes dans les drames musicaux de Richard Wagner.
De quoi s’agit-il ? Giselle, fille des champs naïve et innocente, s’éprend d’un bel inconnu dont elle se croit aimée en retour. Entourés de leurs amis, tous deux se réjouissent de cet amour partagé, sous l’oeil jaloux du garde-chasse Hilarion qui soupire lui-même pour Giselle.
Hilarion découvre qui est le bien-aimé de la petite paysanne : un jeune noble du nom d’Albrecht. A l’occasion de la visite du prince accompagné de sa suite pour une partie de campagne, les deux rivaux s’affrontent, et la véritable identité d’Albrecht est dévoilée. On apprend de surcroît qu’Albrecht est fiancé à Bathilde, fille du prince. Giselle, d’une nature déjà des plus fragiles, en perd la raison.
Elle s’empare de l’épée d’Albrecht pour s’en transpercer le sein avant de se lancer dans une danse mortelle.
L’acte II se déroule au bord d’un étang, la nuit, dans la forêt. On aperçoit une tombe dont la croix porte l’inscription « Giselle ». C’est le royaume de Myrtha, reine des Willis. Myrtha est à la tête d’une armée de jeunes vierges mortes, dont les spectres nocturnes attirent en ces lieux leurs fiancés infidèles jusqu’à ce que mort s’ensuive. Hilarion lui-même, que Giselle a éconduit, est attiré en cette heure de la nuit auprès du tombeau de la jeune fille pour subir ce sort. Survient Albrecht qui vient se recueillir sur la tombe de Giselle. Ayant appelé la défunte, Myrtha la contraint à prendre Albrecht dans ses filets en dansant. (…) Au moment où il finit par être à bout de force, une clochesonne la fin de l’heure des spectres. Les Wilis doivent regagner leurs tombes. Giselle quitte Albrecht en sachant qu’elle vient de lui sauver la vie.
Giselle rejoint ainsi ces personnages féminins si chers au romantisme, qui se sacrifient jusqu’à la folie pour leur bien-aimé.
Source : Horst Koegler (traduction Virginie Bauzou), livret ARTHAUS Musik
DVD DISPONIBLE CHEZ ARTHAUS MUSIK : arthaus-musik.com/