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Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
Mammame [2002]
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Reprendre Mammame aujourd’hui (2002) correspond à ce désir permanent de faire revivre les pièces chorégraphiques de la compagnie.
Il semble qu’à chaque acte chorégraphique se révèle une écriture initiale, « fabriquée » de compositions instantanées, d’improvisations ou d’écritures plus précises.
Une fois cette écriture posée se développe une interprétation créatrice.
En reprenant une pièce chorégraphique, on peut s’apercevoir de l a pérennité de cette écriture tout en découvrant les nouvelles interprétations liées aux nouveaux danseurs et à l’esprit du temps.
S’exprime aussi cette demande chaleureuse et permanente de différentes générations de spectateurs à voir ou revoir des pièces chorégraphiques qui témoignent d’une « couleur » artistique particulière.
Tout comme est né l’esprit cinéphile, peut naître aujourd’hui l’esprit choréphile.
De même mes autres chorégraphies, Mammame, demande à se frotter à la peau du temps en explorant la naissance de ces premières conditions « fabricales » pour s’aventurer amoureusement vers la scène et le public.
Résonances agiles et partagées de l’art et de la culture se dévoilant parfois frères et sœurs ennemis.
Mammame sera présentée dans sa vision la plus légère.
L’histoire vient de cette tournée à Montréal ou décors et costumes n’étant pas arrivé à temps, toute la compagnie est allée précipitamment dans un surplus américain pour se fournir en shorts et débardeurs.
Le soir sur le plateau dans cette nouvelle interprétation « dépouillée » de Mammame.
C’est cette version que nous avons transmise au Ballet de Buenos Aires et que nous aimerions reprendre aujourd’hui avec la compagnie.
Puisse la « Cabascholle* » illuminer toujours nos influences et nous imprégner de poésies extractantes.
« *Comme je l’ai déjà écrit, la Cabascholle est sur le plan théorique une des façons de libérer la danse de la chorégraphie. C’est aussi en langage Mammame, La danse du courage, de l’espièglerie et de l’inter détermination absolutiste. »
Jean-Claude Gallotta – octobre 2002